( mes ajouts sont
entre crochets)
« Droit public musulman
Aspects classiques et contemporains »
Pr Mohammed MOUAQIT
Docteur d’Etat en sciences politiques (PARIS II), professeur
à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, Université Hassan
II, Casablanca.
Editions Afrique Orient (de Casablanca), 2011 ( 189
pages) :
Table des matières :
Chapitre 1 : les bases idéologiques, intellectuelles et
historiques du droit public musulman
Section 1 : les basses politiques de la Révélation,
Islam et rapport au politique
1 – Souveraineté de Dieu et Mulk « Dans l’ordre des représentations,
celle d’un Dieu SOUVERAIN ET LEGISLATEUR est le déterminant premier de la
signification politique du message fondateur islamique ( il en est ainsi aussi
dans le judaisme [ je confirme]. » « Dieu étant Législateur, le « mulk »
politique ne peut donc être le vrai législateur, au sens de créateur de lois :
il ne peut être qu’interprête éventuel de la Loi, ou, quand la loi est silencieuse,
un législateur secondaire, c’est-à-dire dont la législation doit être dérivée
des/ou subordonnée aux / principes fondamentaux et généraux de la législation
divine » « La loi divine incarne un idéal moral eschatologique. L’ordre
politico-social des humains devrait s’y conformer, soit que les humains s’y
soumettent de leur propre gré et par
leur conviction, soit qu’ils y soient contraints. L’idéal moral islamique prend
forme dans un dispositif normatif , la Sharia , et, dans un « impératif
catégorique » qui est celui de « la prescription du Bien et de la
proscription du Mal » ( al amr bil-ma ‘arouf wa nahy ‘an nahy ‘an
al-munkar) [ « Deu a dit » : Coran 3.110 : [Vous êtes la
meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes : vous ordonnez le
convenable et vous interdisez le blâmable.]. L’idéal normatif de la Sharia assigne
à la fonction de commandement, donc de pouvoir politique, un statut de « lieutenance »
2 Obéissance aux détenteurs de l’autorité « L’obéissance est due, en principe
tout au moins, seulement aux détenteurs de l’autorité qui sont eux-mêmes en
état d’obéissance au Dieu ».
Section 2 : L’expérience prophétique : l’ Etat
de Médine
Section 3 : Le Califat
Section 4 : les bases intellectuelles du « Droit
Public musulman » : la thélogie, la pensée politique, le fiqh
Section 5 : la constitution historique du « droit
public musulman » : le sunnisme, le shi’isme
Chapitre 2 : Principes de constitution et d’organisation
politique de la communauté musulmane
Section 1 : le califat
Section 2 : l’ordre public musulman :la sharia, le
urf [ coutume ], l’ordre administratif, normativité islamique et principe d’administration
Section 3 : L’organisation institutionnelle et
administrative de l’Etat califal : les wilayats politico-administratifs ( vizirat,
émirat), les wilayat de judicature ( qadi)
Chapitre 3 : le « droit public musulman »
entre passé et présent
En Annexe : Fatwa du Conseil supérieur des Oulémas
marocain concernant l’Intérêt Temporel (Almaslaha al murçala) 2005.
Passages de cette Fatwa :
« La présidence de l’Etat en Islam se distingue de celle des
autres Etats dans la mesure où celui qui en est investi prend le nom d’imam
suprême » « De ce fait, le chef de l’Etat islamique est aussi
bien un chef religieux qu’un chef politique. »
« La Loi islamique (charia) est forte de fondements de
l’ijtihad en devenir, qui lui permettent de déduire des normes concernant la
vie des gens. Cette déduction provient de la pratique du qiyas (raisonnement
par analogie), de la préservation de l’intérêt général, l’éviction des
allégations tendancieuses (Saddu Addarai), la prise en compte du litige, sa
résolution ainsi que de nombreux autres fondements (usul) qui ont assuré à la
jurisprudence islamique la souplesse et la capacité à assimiler les faits. Les
jurisconsultes musulmans discernaient lucidement entre les normes (ahkam)
établies directement par référence au Texte et celles auxquelles ils
parviennent par l’effort, effort passible d’une épreuve d’opinion. »
« Dieu a voulu que le fiqh soit ouvert sur diverses
opinions et visions issues de l’ijtihad. » « Des théories
nomreuses se sont constituées sur la base de la pluralité du fiqh. Elles ont
concouru à le fonder et à l’orienter, à l’image de la théorie corrective de l’ijtihad
au non du rationnel, la théorie de la similitude et la théorie de l’équivalence
des arguments, et d’autres ont visé de réguler la pluralité afin de sauvegarder
l’unité de pensée de la Umma ».