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Islam et liberté religieuse

I

« Pas de contrainte en religion » Les musulmans, par ruse, et les intellectuels occidentaux pro-musulmans, par naïveté et par ignorance, citent fréquemment un verset coranique qui montre combien l’islam est soi-disant tolérant et que le philosophe et psychanalyste français Daniel Sibony présente en ces termes : « Venons-en à ce [verset] (sourate 2, v.256) : “Pas de contrainte en religion”. Le propos sonne bizarrement vu que le monde islamique s’est formé par la conquête et par la force. » Daniel SIBONY, Le choc des religions, p.69. En effet, le verset qui déclare : « Pas de contrainte en religion », ne signifie pas que le Coran favorise la liberté religieuse. Quand le Coran parle de religion, c’est de l’islam qu’il s’agit et uniquement de l’islam. Rappelons-nous cet autre verset coranique : « La religion aux yeux d’Allah est l’Islam. » Le Coran, sourate 3, v.17/19 (trad. de R. BLACHERE). Apostasie punie de mort Le verset « Pas de contrainte en religion » signifie donc qu’on ne peut pas empêcher quelqu’un de se convertir à l’islam ni contraindre un musulman à quitter l’islam. Quitter l’islam pour se convertir à une autre religion est de toute façon strictement interdit, sous peine de mort, conformément à cette parole de Mahomet qui a dit : « Quiconque change pour une autre la vraie religion [l’islam selon Mahomet], qu’on le tue ! » EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 56, chap.149, t.2, p.352. L’apostasie est également punie de mort par le Coran : « S’ils apostasient, appréhendez-les et tuez-les partout où que vous les trouviez. Ne choisissez parmi eux ni ami ni auxiliaire. » Le Coran, sourate 4, v.89 (trad. de S.H. BOUBAKEUR, père et prédécesseur de Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris). Pour expliquer plus amplement le verset « Pas de contrainte en religion », nous allons citer le commentaire donné par Joseph BOSSHARD dans le livre Enquêtes sur l’islam, publié chez Desclée de Brouwer (2004) en collaboration avec A.-M. DELCAMBRE, docteur d’État en droit et en civilisation islamique et professeur d’arabe littéraire : « Cette citation [Pas de contrainte en religion], tirée du verset 257/256 de la sourate 2 est sans doute devenue aujourd’hui la plus célèbre du Coran, puisque très médiatisée, dans la presse, à la radio, à la télévision [même le pape Benoît XVI a cité ce verset, dans son fameux discours de Ratisbonne, le 12 septembre 2006]. Il importe ici de la prendre en compte et d’en percevoir le sens réel. Lorsqu’elle est citée, cette phrase est toujours sortie de son contexte, pour promouvoir l’idée que l’islam, à l’instar de Vatican II, prônerait la liberté religieuse et lui donnerait même force de loi. Or, une telle perception ne résiste pas à l’examen scrupuleux du texte [coranique]. Si en effet, le sens de ce verset était d’inciter à la liberté religieuse – ne contraignez pas les gens en matière religieuse ! –, alors pourquoi, dans la même sourate 2, juste auparavant (versets 193 et 216), puis plus encore dans les sourates considérées comme postérieures, rencontre-t-on tant d’appels à lancer la guerre contre les païens, les juifs et les chrétiens en vertu de ce qu’ils n’adhèrent pas à l’islam ? Comment comprendre alors cette fameuse formule sur la contrainte en religion, puisque tant de versets coraniques appellent à contrainte en matière religieuse ? » Joseph BOSSHARD, « Le Coran face au commandement “Tu ne tueras point” », dans Enquêtes sur l’islam, p.167. Voici quelques-uns des versets coraniques évoqués par Joseph Bosshard : « Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition [révolte] et que le culte de Dieu [Allah] soit rétabli. » Le Coran, sourate 2, v.193 (trad. de D. MASSON). « On vous a prescrit la guerre [à vous, musulmans] ». Le Coran, sourate 2, v.216 (trad. de Si Hamza BOUBAKEUR). « Tuez ceux qui ne croient pas en Allah ni au Dernier Jour [ça, c’est pour les athées, francs maçons et libres penseurs], et qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son Apôtre [Mahomet] ont interdit [ça, c’est pour tous ceux qui notamment consomment du vin et mangent de la viande de porc], et quiconque ne pratique pas la religion de la vérité [c’est-à-dire l’islam, selon le Coran], parmi ceux qui ont reçu le Livre [ça, ce sont les juifs et les chrétiens] jusqu’à ce qu’ils aient payé le tribut de leurs (propres) mains et qu’ils soient humiliés [en étant frappés et insultés]. » Le Coran, sourate 9, v.29 (trad. d’É. MONTET, ancien recteur de l’université de Genève - Suisse). Reprenons le raisonnement de J. BOSSHARD sur le verset « Pas de contrainte en religion ! » : « Selon [l’islamologue] Dominique Urvoy (Les penseurs libres dans l’Islam classique, Albin Michel, 1996, p.25), cette exclamation n’a jamais signifié un appel à la tolérance : “Le verset lui-même ne fait référence qu’au droit des non-musulmans à embrasser l’islam sans qu’on les en empêche. Et c’est bien comme cela qu’il a toujours été compris, du moins dans l’ordre de la pratique.” La suite du verset – “celui qui est infidèle aux idoles et croit en Dieu [Allah] s’est saisi de l’anse la plus solide et sans fêlure” – montre que c’est d’islam dont il est question […] : c’est à l’islam qu’il ne faut empêcher quiconque de se convertir. » Joseph BOSSHARD, dans Enquêtes sur l’islam, p.167-168. Conversions forcées à l’islam Contrairement à ce qu’on nous fait croire, le Coran incite donc les musulmans à convertir les non-musulmans par la force à l’islam : « Vous les combattrez [les infidèles] ou bien ils se convertiront à l’Islam. » Le Coran, sourate 48, v.16 (trad. de R. BLACHERE). « Ne te soumets donc pas aux incrédules [non-musulmans] ; lutte contre eux avec force au moyen du Coran. » Le Coran, sourate 25, v.52/54 (trad. de D. MASSON). « Combattez-les [les non-musulmans] jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition, et que le culte soit rendu à Dieu [Allah] en sa totalité. » Le Coran, sourate 8, v.40/39 (trad. de D. MASSON). « Ô Prophète [Mahomet] ! excite les croyants [musulmans] au combat Vingt braves d’entre eux terrasseront deux cents infidèles [non-musulmans]. Cent en mettront mille en fuite, parce que les infidèles [non-musulmans] n’ont point de sagesse. » Le Coran, sourate 8, v.66/65 (trad. de KASIMIRSKI). « Ô croyants [musulmans] ! Combattez les infidèles [non-musulmans] qui vous avoisinent ; qu’ils vous trouvent toujours sévères à leur égard. Sachez que Dieu [Allah] est avec ceux qui le craignent. » Le Coran, sourate 9, v.124/123 (trad. de KASIMIRSKI). Application des versets coraniques Ces différents versets ont été appliqués à de nombreuses reprises par les musulmans. Nous ne citerons ici que quelques exemples de conversions forcées à l’islam ordonnées par des califes (successeurs de Mahomet) : • « Le gouverneur de Mésopotamie sous le règne de ‘Abd al-Malik [calife omeyyade, 685-705] envoya à la mort Ma’ad, chef des Banu Taglib [tribu chrétienne], parce qu’il refusait d’abjurer le Christianisme. Al-Walid b. ‘Abd al-Malik [calife omeyyade, 705-715] fit la même tentative sur le successeur de Ma’ad, Sam’ala b. ‘Amir, mais sans résultat. Sam’ala fut alors envoyé au supplice. Le bourreau [musulman] lui coupa un morceau de la jambe, le fit rôtir et le lui donna à manger […]. • Ce fut ‘Umar b. ‘Abd al-Aziz [calife omeyyade, 717-720] qui, le premier, donna une forte impulsion au mouvement de conversion en instituant les signes distinctifs [et discriminatoires sur les non-musulmans], en congédiant les fonctionnaires dhimmis [juifs et chrétiens des pays conquis par l’Islam, tolérés mais pas libres] et en accordant des exemptions fiscales à ceux qui embrassaient la foi du Prophète [Mahomet]. • Selon [le savant chrétien jacobite, mort en 1286] Bar Hebraeus, en 779, le calife [abbasside] Mahdi [775-785] obligea les Tanuhites chrétiens qui vivaient dans la région d’Alep [Syrie] à embrasser l’Islam. Cinq mille hommes apostasièrent. Un seul Tanuhite qui répondait au nom de Laït préféra le martyre. • Lorsqu’en 785, Idris [fondateur de la dynastie musulmane des Idrissides, mort en 791] eut établi sa domination dans le Maghreb, il obligea les Berbères, pour la plupart Juifs et Chrétiens, à embrasser l’Islam bon gré mal gré. » A. FATTAL, Le Statut légal des non-musulmans en pays d’Islam, p.171. Au vu de tout ce qui précède, que les musulmans et les intellectuels européens d’occasion cessent de citer le verset du Coran « Pas de contrainte en religion » comme un exemple de tolérance. Qu’ils arrêtent de tromper les Européens.

II
« Pas de contrainte en religion » Les musulmans, par ruse, et les intellectuels occidentaux pro-musulmans, par naïveté et par ignorance, citent fréquemment un verset coranique qui montre combien l’islam est soi-disant tolérant et que le philosophe et psychanalyste français Daniel Sibony présente en ces termes : « Venons-en à ce [verset] (sourate 2, v.256) : “Pas de contrainte en religion”. Le propos sonne bizarrement vu que le monde islamique s’est formé par la conquête et par la force. » Daniel SIBONY, Le choc des religions, p.69. En effet, le verset qui déclare : « Pas de contrainte en religion », ne signifie pas que le Coran favorise la liberté religieuse. Quand le Coran parle de religion, c’est de l’islam qu’il s’agit et uniquement de l’islam. Rappelons-nous cet autre verset coranique : « La religion aux yeux d’Allah est l’Islam. » Le Coran, sourate 3, v.17/19 (trad. de R. BLACHERE). Apostasie punie de mort Le verset « Pas de contrainte en religion » signifie donc qu’on ne peut pas empêcher quelqu’un de se convertir à l’islam ni contraindre un musulman à quitter l’islam. Quitter l’islam pour se convertir à une autre religion est de toute façon strictement interdit, sous peine de mort, conformément à cette parole de Mahomet qui a dit : « Quiconque change pour une autre la vraie religion [l’islam selon Mahomet], qu’on le tue ! » EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 56, chap.149, t.2, p.352. L’apostasie est également punie de mort par le Coran : « S’ils apostasient, appréhendez-les et tuez-les partout où que vous les trouviez. Ne choisissez parmi eux ni ami ni auxiliaire. » Le Coran, sourate 4, v.89 (trad. de S.H. BOUBAKEUR, père et prédécesseur de Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris). Pour expliquer plus amplement le verset « Pas de contrainte en religion », nous allons citer le commentaire donné par Joseph BOSSHARD dans le livre Enquêtes sur l’islam, publié chez Desclée de Brouwer (2004) en collaboration avec A.-M. DELCAMBRE, docteur d’État en droit et en civilisation islamique et professeur d’arabe littéraire : « Cette citation [Pas de contrainte en religion], tirée du verset 257/256 de la sourate 2 est sans doute devenue aujourd’hui la plus célèbre du Coran, puisque très médiatisée, dans la presse, à la radio, à la télévision [même le pape Benoît XVI a cité ce verset, dans son fameux discours de Ratisbonne, le 12 septembre 2006]. Il importe ici de la prendre en compte et d’en percevoir le sens réel. Lorsqu’elle est citée, cette phrase est toujours sortie de son contexte, pour promouvoir l’idée que l’islam, à l’instar de Vatican II, prônerait la liberté religieuse et lui donnerait même force de loi. Or, une telle perception ne résiste pas à l’examen scrupuleux du texte [coranique]. Si en effet, le sens de ce verset était d’inciter à la liberté religieuse – ne contraignez pas les gens en matière religieuse ! –, alors pourquoi, dans la même sourate 2, juste auparavant (versets 193 et 216), puis plus encore dans les sourates considérées comme postérieures, rencontre-t-on tant d’appels à lancer la guerre contre les païens, les juifs et les chrétiens en vertu de ce qu’ils n’adhèrent pas à l’islam ? Comment comprendre alors cette fameuse formule sur la contrainte en religion, puisque tant de versets coraniques appellent à contrainte en matière religieuse ? » Joseph BOSSHARD, « Le Coran face au commandement “Tu ne tueras point” », dans Enquêtes sur l’islam, p.167. Voici quelques-uns des versets coraniques évoqués par Joseph Bosshard : « Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition [révolte] et que le culte de Dieu [Allah] soit rétabli. » Le Coran, sourate 2, v.193 (trad. de D. MASSON). « On vous a prescrit la guerre [à vous, musulmans] ». Le Coran, sourate 2, v.216 (trad. de Si Hamza BOUBAKEUR). « Tuez ceux qui ne croient pas en Allah ni au Dernier Jour [ça, c’est pour les athées, francs maçons et libres penseurs], et qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son Apôtre [Mahomet] ont interdit [ça, c’est pour tous ceux qui notamment consomment du vin et mangent de la viande de porc], et quiconque ne pratique pas la religion de la vérité [c’est-à-dire l’islam, selon le Coran], parmi ceux qui ont reçu le Livre [ça, ce sont les juifs et les chrétiens] jusqu’à ce qu’ils aient payé le tribut de leurs (propres) mains et qu’ils soient humiliés [en étant frappés et insultés]. » Le Coran, sourate 9, v.29 (trad. d’É. MONTET, ancien recteur de l’université de Genève - Suisse). Reprenons le raisonnement de J. BOSSHARD sur le verset « Pas de contrainte en religion ! » : « Selon [l’islamologue] Dominique Urvoy (Les penseurs libres dans l’Islam classique, Albin Michel, 1996, p.25), cette exclamation n’a jamais signifié un appel à la tolérance : “Le verset lui-même ne fait référence qu’au droit des non-musulmans à embrasser l’islam sans qu’on les en empêche. Et c’est bien comme cela qu’il a toujours été compris, du moins dans l’ordre de la pratique.” La suite du verset – “celui qui est infidèle aux idoles et croit en Dieu [Allah] s’est saisi de l’anse la plus solide et sans fêlure” – montre que c’est d’islam dont il est question […] : c’est à l’islam qu’il ne faut empêcher quiconque de se convertir. » Joseph BOSSHARD, dans Enquêtes sur l’islam, p.167-168. Conversions forcées à l’islam Contrairement à ce qu’on nous fait croire, le Coran incite donc les musulmans à convertir les non-musulmans par la force à l’islam : « Vous les combattrez [les infidèles] ou bien ils se convertiront à l’Islam. » Le Coran, sourate 48, v.16 (trad. de R. BLACHERE). « Ne te soumets donc pas aux incrédules [non-musulmans] ; lutte contre eux avec force au moyen du Coran. » Le Coran, sourate 25, v.52/54 (trad. de D. MASSON). « Combattez-les [les non-musulmans] jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition, et que le culte soit rendu à Dieu [Allah] en sa totalité. » Le Coran, sourate 8, v.40/39 (trad. de D. MASSON). « Ô Prophète [Mahomet] ! excite les croyants [musulmans] au combat Vingt braves d’entre eux terrasseront deux cents infidèles [non-musulmans]. Cent en mettront mille en fuite, parce que les infidèles [non-musulmans] n’ont point de sagesse. » Le Coran, sourate 8, v.66/65 (trad. de KASIMIRSKI). « Ô croyants [musulmans] ! Combattez les infidèles [non-musulmans] qui vous avoisinent ; qu’ils vous trouvent toujours sévères à leur égard. Sachez que Dieu [Allah] est avec ceux qui le craignent. » Le Coran, sourate 9, v.124/123 (trad. de KASIMIRSKI). Application des versets coraniques Ces différents versets ont été appliqués à de nombreuses reprises par les musulmans. Nous ne citerons ici que quelques exemples de conversions forcées à l’islam ordonnées par des califes (successeurs de Mahomet) : • « Le gouverneur de Mésopotamie sous le règne de ‘Abd al-Malik [calife omeyyade, 685-705] envoya à la mort Ma’ad, chef des Banu Taglib [tribu chrétienne], parce qu’il refusait d’abjurer le Christianisme. Al-Walid b. ‘Abd al-Malik [calife omeyyade, 705-715] fit la même tentative sur le successeur de Ma’ad, Sam’ala b. ‘Amir, mais sans résultat. Sam’ala fut alors envoyé au supplice. Le bourreau [musulman] lui coupa un morceau de la jambe, le fit rôtir et le lui donna à manger […]. • Ce fut ‘Umar b. ‘Abd al-Aziz [calife omeyyade, 717-720] qui, le premier, donna une forte impulsion au mouvement de conversion en instituant les signes distinctifs [et discriminatoires sur les non-musulmans], en congédiant les fonctionnaires dhimmis [juifs et chrétiens des pays conquis par l’Islam, tolérés mais pas libres] et en accordant des exemptions fiscales à ceux qui embrassaient la foi du Prophète [Mahomet]. • Selon [le savant chrétien jacobite, mort en 1286] Bar Hebraeus, en 779, le calife [abbasside] Mahdi [775-785] obligea les Tanuhites chrétiens qui vivaient dans la région d’Alep [Syrie] à embrasser l’Islam. Cinq mille hommes apostasièrent. Un seul Tanuhite qui répondait au nom de Laït préféra le martyre. • Lorsqu’en 785, Idris [fondateur de la dynastie musulmane des Idrissides, mort en 791] eut établi sa domination dans le Maghreb, il obligea les Berbères, pour la plupart Juifs et Chrétiens, à embrasser l’Islam bon gré mal gré. » A. FATTAL, Le Statut légal des non-musulmans en pays d’Islam, p.171. Au vu de tout ce qui précède, que les musulmans et les intellectuels européens d’occasion cessent de citer le verset du Coran « Pas de contrainte en religion » comme un exemple de tolérance. Qu’ils arrêtent de tromper les Européens.