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Le jihad vu par un araméen chrétien

nb : Voir aussi le texte d'Averroes, juriste musulman, dans un article ci dessous.


Qu’est-ce que le djihad ? À la question : « Qu’est-ce que le djihad ? », je peux répondre sans la moindre hésitation qu’il s’agit de la guerre sainte pour l’islam. Le djihad, qui est avant tout un devoir religieux rattaché aux premiers fondements de l’islam et dirigé contre les non-musulmans, doit être poursuivi jusqu’à la fin des temps. Selon l’Encyclopédie de l’Islam (1ère édition, 1913, tome 1, p.1072) : « Le Djihad est la propagation de l’islam par les armes. C’est un devoir religieux pour tous les Musulmans d’une façon générale, qu’importe le lieu ou le pays où ils se trouvent. » À l’appui de cette définition, citons un ancien professeur musulman d’histoire de l’islam à l’Université islamique d’Al-Azhar (Le Caire, Égypte), qui est devenu chrétien, s’est réfugié aux États-Unis et a pris le nom de Mark Gabriel : « Il n’y a qu’une seule manière de s’assurer l’entrée au paradis, et c’est la grande motivation des kamikazes et combattants du djihad. Selon l’islam, le seul moyen d’être sûr d’entrer au paradis est de mourir en combattant les ennemis de l’islam. La guerre sainte consiste tout simplement à combattre les ennemis d’Allah jusqu’à ce qu’ils meurent ou jusqu’à ce que l’on meure soi-même dans ce combat. En fait, le mot djihad signifie “lutte”. Le djihad a été défini en termes légaux par le fiqh [droit] islamique comme suit : Le djihad, c’est combattre tous ceux qui empêchent l’expansion de l’islam, ou combattre celui qui refuse d’adhérer à l’islam (basé sur la sourate 8, v.39 [ : « Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition, et que le culte soit rendu à Dieu [Allah] en sa totalité. »]). Selon cette doctrine, si vous mourez dans la guerre sainte, vous n’avez même pas à passer par la tombe pour attendre le jugement ; vous entrez directement au paradis. […] Voilà pourquoi on voit certains musulmans quitter leur patrie pour aller combattre dans d’autres pays. Leur motivation est religieuse, ce qui est bien plus dangereux qu’une motivation politique. » Mark A. GABRIEL, Islam et terrorisme, Éditions Ourania, 2006, p.46-47. En effet, ce sont les textes fondateurs de la religion musulmane (le Coran et les paroles de Mahomet) qui ordonnent aux musulmans de faire la guerre aux non-musulmans. Voyons d’abord quelques-uns des ordres donnés par le Coran : « Le combat vous est prescrit [à vous, musulmans]. » Le Coran, sourate 2, v.216 (trad. de D. MASSON). « Ô Prophète [Mahomet] ! encourage les croyants [musulmans] au combat ! » Le Coran, sourate 8, v.65 (trad. de D. MASSON). « Légers ou lourds, élancez-vous au combat. Luttez avec vos biens et vos personnes, dans le chemin de Dieu [Allah]. » Le Coran, sourate 9, v.41 (trad. de D. MASSON). Selon le Coran, les musulmans doivent réellement combattre contre tous ceux qui refusent de devenir musulmans : « Dieu [Allah] a rempli sa promesse envers vous [musulmans] quand, avec sa permission, vous anéantissez vos ennemis. » Le Coran, sourate 3, v.152 (trad. de D. MASSON). « Ô vous qui croyez [musulmans] ! Combattez ceux des incrédules qui sont près de vous. Qu’ils vous trouvent durs. » Le Coran, sourate 9, v.123 (trad. D. MASSON). « Une fois passés les mois sacrés, tuez les incroyants où que vous les trouviez. Prenez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades. » Le Coran, sourate 9, v.5 (trad. de Jean GROSJEAN). « Lorsque vous rencontrez des infidèles, eh bien ! tuez-les au point d’en faire un grand carnage, et serrez fort les entraves des captifs. » Le Coran, sourate 47, v.4 (trad. de KASIMIRSKI). Le Coran déclare d’ailleurs qu’Allah préfère les musulmans qui combattent et qu’Allah donnera à ces combattants la meilleure récompense : « Dieu [Allah] a acheté aux croyants [musulmans] leurs personnes et leurs biens pour leur donner le Paradis en échange. Ils combattent dans le chemin de Dieu [Allah] : ils tuent et ils sont tués. » Le Coran, sourate 9, v.111 (trad. de D. MASSON). « Nous accorderons une récompense sans limite à celui qui combat dans le chemin de Dieu [Allah], qu’il soit tué ou qu’il soit victorieux. » Le Coran, sourate 4, v.74 (trad. de D. MASSON). « Dieu [Allah] préfère ceux qui combattent avec leurs biens et leurs personnes à ceux qui s’abstiennent de combattre. Dieu [Allah] a promis à tous d’excellentes choses ; mais Dieu [Allah] préfère les combattants aux non-combattants, et il leur réserve une récompense sans limites. » Le Coran, sourate 4, v.95 (trad. de D. MASSON). « Ceux qui croient et émigrent et luttent de biens et de corps dans le sentier de Dieu [Allah] sont aux plus hauts rangs près de Dieu [Allah]. » Le Coran, sourate 9, v.20 (trad. de M. HAMIDULLAH). Comme pour confirmer le Coran, le prophète de l’islam Mahomet encourage lui aussi les musulmans à combattre en disant : « Sachez que le paradis est sous l’ombre de l’épée ». EL-BOKHARI,Les Traditions islamiques, titre 56, chap.22, tome 2, p.292. « J’ai reçu l’ordre de combattre les gens tant qu’ils ne diraient pas qu’il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah. » EL-BOKHARI, titre 96, chap.28, tome 4, p.577. « J’aimerais être tué dans la guerre sainte, puis être rappelé à la vie et tué encore, puis encore rappelé à la vie et encore tué. » EL-BOKHARI, titre 56, chap.7, tome 2, p.284-285. « Les bonnes œuvres ne sont, auprès de la guerre sainte, que comme un crachat dans une mer immense. » Rapporté par le théologien musulman GHAZALI (mort en 1111) et cité par J.-P. CHARNAY, Principes de stratégie arabe, Paris, L’Herne, 1984, p.56. « Il n’y a pas de monachisme (rahbâniyya) dans l’Islam. Le monachisme de cette communauté [musulmane] est la guerre sainte. » Cité par le grand islamologue hongrois, Ignaz GOLDZIHER (mort en 1921), Le dogme et la loi dans l’Islam, Paris, Geuthner/L’éclat, 2005 (2ème édition), p.117. Dans son célèbre Traité de Droit public, l’éminent juriste et théologien musulman Ibn Taymiya (1263-1328), rapporte, à ce sujet, deux paroles significatives de Mahomet : « Le Prophète (Mahomet) a dit aussi : Il y a au paradis cent degrés ; d’un degré à l’autre il y a la distance du ciel à la terre. Dieu les destine à ceux qui combattent pour sa cause. Le Prophète (Mahomet) a dit : Le meilleur de toutes choses, c’est l’islam ; le fondement de l’islam, c’est la prière ; le sommet de l’islam, le combat pour la cause de Dieu. » IBN TAYMIYA, cité par Edgard WEBER, L’islam sunnite traditionnel, Éditions Brepols (collection : Fils d’Abraham), 1993, p.60. C’est ainsi que les musulmans ont très rapidement divisé l’humanité en deux camps ennemis : d’un côté, les musulmans eux-mêmes et, de l’autre, les infidèles qui, malgré leurs différences de races et de religions, ne forment, en dehors de l’Islam, qu’un seul peuple de damnés. « Le jihâd [guerre sainte des musulmans] divise les peuples de la terre en deux groupes irréconciliables : 1) les Musulmans (habitants du dar al-islam, pays soumis à la loi islamique) ; 2) les Infidèles (habitants du dar al-harb, pays de la guerre) destinés à passer sous la juridiction islamique, soit par la conversion de leurs habitants, soit par la conquête armée. Le jihâd est l’état de guerre permanente ou d’hostilité du Musulman contre le dar al-harb, jusqu’à la soumission définitive des infidèles [non-musulmans] et la suprématie absolue de l’Islam sur le monde. » BAT YE’OR, Juifs et Chrétiens sous l’Islam, Paris, 1994, p.25. Actuellement, les islamistes, qui sont de plus en plus nombreux en Europe et dans le monde, continuent à croire fermement en une série de cinq prophéties que Mahomet aurait annoncées au sujet de la fin du monde. Voici ce que dit la quatrième de ces prophéties : « Allah va livrer ses ennemis à l’islam dans un dernier combat. Les Juifs et leurs alliés impies seront exterminés de la surface de la terre. On mettra sept mois à enterrer leurs cadavres. Allah remportera cette grande victoire par toutes sortes de fléaux : la guerre, la peste, la grêle, etc. La Palestine redeviendra la terre bénie de l’islam. Le monde deviendra un seul califat, soumis à la sainte loi d’Allah. Ceux qui refuseront de se convertir [à l’islam] disparaîtront. » Cité par Jean EZECHIEL, Les prophéties de l’islam, Éditions Alphée, France, 2006, p.141. Le djihad, guerre sainte au nom de l’islam, fait donc partie intégrante de la religion musulmane. Nous pouvons donc conclure par cette pensée : « Un Islam où la doctrine du jihâd n’existerait pas ne serait plus l’islam de Mahomet et du Coran. » F.M. PAREJA, Islamologie, Beyrouth, 1964, p.666.
Père Samuel
UBU

source libertyvox pere samuel p66