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L'islam en Perse

IRAN

I

Nous entamons aujourd’hui une série d’articles consacrés à l’Iran, ce pays musulman qui, depuis plusieurs mois, revient régulièrement à la une de l’actualité.

L’Iran, qu’on appelait la Perse jusqu’en 1935, est un État du Moyen-Orient d’une superficie de 1 633 000 km2 (3 fois la France et 54 fois la Belgique) et peuplé de 70 millions d’habitants, dont 99 % de musulmans en majorité chiites (en 2025, l’Iran comptera près de 100 millions d’habitants). La langue officielle du pays, qui est celle parlée par la majorité des habitants, est le persan (farsi).

Depuis 1979, le pays est une république islamique dont la constitution, les lois et le fonctionnement sont entièrement basés sur la charia, la loi islamique. L’État iranien est composé d’un Parlement, d’un gouvernement et d’un président de la République, mais aussi d’un conseil de douze spécialistes de la charia et d’un chef religieux (« Guide suprême de la Révolution »), chargés de faire régner la loi islamique dans tout le pays. Cette république, totalement opposée aux valeurs occidentales, considère notamment les Etats-Unis comme le « Grand Satan ».

Le fondateur de la république islamique d’Iran est le chef religieux Ruhollah Khomeiny (1902-1989), que la France a naïvement accueilli comme réfugié pendant quelques mois avant de le laisser rentrer en Iran pour y faire sa « révolution » islamique.

Après avoir renversé le régime pro-occidental du Chah Muhammad Reza Pahlavi, Khomeiny est devenu le chef religieux et politique de l’Iran sous le titre d’ayatollah (« signe d’Allah »). Parmi ses nombreuses déclarations haineuses et intolérantes, nous en citerons deux, tirées de ses Principes politiques, philosophiques, sociaux et religieux :

1) Selon Khomeiny, « La foi et la justice islamiques exigent de ne pas laisser survivre, dans le monde musulman, les gouvernements anti-islamiques ou ceux qui ne se conforment pas entièrement aux lois islamiques. L’instauration d’un ordre politique laïque revient à entraver la progression de l’ordre islamique.

Tout pouvoir laïque, quelle que soit la forme sous laquelle il se manifeste, est forcément un pouvoir athée, œuvre de Satan ; il est de notre devoir de l’enrayer et de combattre ses effets. Le pouvoir “satanique” ne peut engendrer que la “corruption sur la terre”, le mal suprême qui doit être impitoyablement combattu et déraciné.

Pour ce faire nous n’avons d’autre solution que de renverser tous les gouvernements qui ne reposent pas sur les purs principes islamiques, et sont donc corrompus et corrupteurs ; de démanteler les systèmes administratifs traîtres, pourris, tyranniques et injustes qui les servent. C’est non seulement notre devoir en Iran, mais c’est aussi le devoir de tous les musulmans du monde, dans tous les pays musulmans, de mener la Révolution Politique Islamique à la victoire finale. »
Cité par BAT YE’OR, Juifs et chrétiens sous l’islam, Paris, Berg International, 1994, p.205.

2) Selon Khomeiny toujours : « La guerre sainte signifie la conquête des territoires non musulmans. Il se peut qu’elle soit déclarée après la formation d’un gouvernement islamique digne de ce nom, sous la direction de l’Imam [guide suprême] ou sur son ordre. Il sera alors du devoir de tout homme majeur et valide de se porter volontaire dans cette guerre de conquête dont le but final est de faire régner la loi coranique d’un bout à l’autre de la Terre. Mais que le monde entier sache bien que la suprématie universelle de l’Islam diffère considérablement de l’hégémonie des autres conquérants. Il faut donc que le gouvernement islamique soit d’abord créé sous l’autorité de l’Imam afin qu’il puisse entreprendre cette conquête qui se distinguera des autres guerres de conquête injustes et tyranniques faisant abstraction des principes moraux et civilisateurs de l’Islam. »
Cité par BAT YE’OR, Juifs et chrétiens sous l’islam, p.207.

Voilà quelques-unes des déclarations de Khomeiny qui fut le dirigeant religieux de l’Iran de 1979 à sa mort, en 1989. Depuis 1989, le dirigeant religieux de l’Iran est Ali Khamenei, qui gouverne sous le titre de hujjat al-islam (« preuve de l’islam »). À côté du dirigeant religieux, qui a une influence énorme dans le pays, se trouve un dirigeant politique, le président de la République. Depuis 1979, l’Iran a connu 4 présidents :

Présidents
1981-1989 : Ali Khamenei
1989-1997 : Ali Akbar Hashemi Rafsandjani
1997-2005 : Muhammad Khatami
Depuis 2005 : Mahmud Ahmadinejad

Élu président de la République islamique d’Iran le 3 août 2005, Mahmud Ahmadinejad, ancien maire de Téhéran (capitale iranienne), a multiplié les déclarations contre les juifs et a même déclaré que l’État d’Israël devait être « rayé de la carte ». C’est notamment pour cette raison qu’il a la ferme intention de reprendre les programmes de recherche qui vont permettre à l’Iran de posséder l’arme nucléaire.

Les déclarations antijuives du président iranien n’ont suscité aucune protestation officielle dans le monde musulman. On peut déduire de ce silence que les pays musulmans sont d’accord de voir l’anéantissement de l’État d’Israël. Par ailleurs la haine antijuive du président iranien n’a rien d’étonnant quand on analyse les textes fondateurs de l’islam (le Coran et les paroles de Mahomet).

Le Coran, livre sacré des musulmans, déclare :

« Tu constateras que les hommes les plus hostiles aux croyants [musulmans] sont les Juifs. »
Le Coran, sourate 5, v.82 (trad. de D. MASSON).

« Maudits quelque part qu’ils [les juifs] soient acculés, ils seront pris et tués sans pitié. »
Le Coran, sourate 33, v.61 (trad. de R. BLACHERE).

Mahomet, prophète fondateur de l’islam et modèle des musulmans, déclare :

« L’heure du jugement n’arrivera pas avant que vous n’ayez combattu les Juifs et à tel point que la pierre, derrière laquelle s’abritera un Juif, dira : Musulman ! voilà un Juif derrière moi, tue-le ! »
EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 56, chap.94, tome 2, p.322.

« Le Prophète [Mahomet] recommanda à ses compagnons : Tout juif qui vous tombe sous la main, tuez-le. »
IBN HICHAM (savant musulman mort en 834), La biographie du prophète Mahomet, traduction française de l’historien musulman Wahib ATALLAH, Paris, Fayard, 2004, p.232.

Mahomet a lui-même montré l’exemple. Ainsi, il a assassiné des poètes juifs, tel que Ka’b b. al-Ashraf, comme nous le rapporte la biographie de Mahomet écrite par Ibn Hichâm (Paris, Fayard, 2004, p.229-232). Mais surtout, Mahomet a organisé le premier génocide juif de l’histoire, comme nous le relate A. Moussali, célèbre orientaliste, islamologue et professeur d’arabe à l’université d’Alger :

« La tradition [musulmane] nous a gardé le souvenir du premier génocide des juifs, ceux de la tribu [juive] des Nadir, qui furent massacrés à Khaybar [oasis du désert d’Arabie], ceux de la tribu des Banu Qurayza dont les hommes furent passés au fil de l’épée, cinq par cinq : “On les faisait asseoir sur un rang au bord de la tranchée qui deviendrait leur tombe ; on les décapitait et leur corps roulaient dans la fosse”, les femmes et les enfants vendus en esclavage. »
A. MOUSSALI, « Islam et violence », dans La Nouvelle Revue d’Histoire (4), 2003, p.37.

Le biographe Ibn Hichâm nous rapporte le terrible massacre des juifs Quraydha par Mahomet en ces termes :

« Ils étaient six à sept cents hommes. On dit huit cents et même neuf cents. […] Le Prophète [Mahomet] ne cessa de les égorger jusqu’à leur extermination totale. »
IBN HICHAM, La biographie du prophète Mahomet, p.277.

Si la République islamique d’Iran parvient un jour à se doter de l’arme nucléaire, les Iraniens détruiront sans pitié l’État d’Israël, j’en suis sûr et certain. Prévenir, c’est guérir et gouverner, c’est prévoir. Je lance donc un appel aux responsables politiques américains et israéliens pour qu’ils détruisent au plus vite les installations nucléaires iraniennes.

Quant aux (ir)responsables européens, il est inutile de leur lancer un appel car ils sont déjà à la merci de l’Islam et de son invasion téléguidée de l’Europe. Cet esprit de soumission se retrouve également dans tous les grands médias européens qui n’osent jamais critiquer l’Islam par peur de réactions violentes de la part des musulmans vivant en Europe.

Le monde libre a besoin de l’État d’Israël, seul État démocratique en Orient. Le monde libre doit donc être très vigilant face aux déclarations haineuses de l’Iranien Mahmud Ahmadinejad. Car, comme le disait un ancien Premier ministre israélien, Menahem Begin (1913-1992) :

« Lorsque quelqu’un te dit qu’il veut te tuer, crois-le ! »
Cité par Moïse RAHMANI, Sous le joug du Croissant, Juifs en terre d’islam, Ed. de l’Institut Sépharade Européen, Belgique, 2004.

Par conséquent, si le président iranien dit qu’il veut détruire l’État d’Israël, il faut le croire, lui qui a récemment comparé l’État d’Israël à une tumeur, comme nous le rapporte Anne-Marie DELCAMBRE, docteur en civilisation islamique, dans son dernier livre intitulé La Schizophrénie de l’islam (Paris, Desclée de Brouwer, 2006, p.31, note 17) :

« Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, lors de son séjour en Arabie Saoudite, a qualifié Israël de “tumeur” et a proposé de transférer l’État hébreu en Autriche et en Allemagne. Le vendredi 9 décembre 2005, ces remarques sur Israël, la dénégation de l’Holocauste ont été condamnées par la communauté internationale. »

Malheureusement, la haine antijuive qui sévit dans l’Iran actuel ne date pas d’aujourd’hui. Elle s’enracine dans l’histoire de ce pays musulman qui, depuis le VIIe siècle, a organisé un régime de discriminations et de persécutions, accompagné de massacres, comme nous allons le voir dans les prochains numéros de votre journal préféré.

Père Samuel UBU


Petite précision au sujet des sunnites et des chiites
Les premiers califes, successeurs du prophète Mahomet, sont :
1. Abu Bakr (632-634), dont la fille, Aïcha, est devenue dès l’âge de six ans l’épouse de Mahomet (le mariage fut consommé quand elle avait neuf ans).
2. Omar (634-644), dont la fille Hafsa est devenue l’une des autres épouses de Mahomet.
3. Othman (644-656), qui a épousé deux des filles de Mahomet.
4. Ali (656-661), cousin et gendre de Mahomet qui a épousé Fatima, fille de Mahomet.

Dès le règne des premiers califes, les musulmans se sont divisés en deux grands groupes : les Sunnites, majoritaires (90 %), et les Chiites, minoritaires (10 %).

Les Sunnites reconnaissent les quatre premiers califes (successeurs de Mahomet) : Abu Bakr, Omar, Othman et Ali. Les Sunnites appliquent le Coran et les hadiths, c’est-à-dire les paroles et actions du prophète Mahomet, appelés aussi Tradition ou Sunna, d’où leur nom de Sunnites.

Les Chiites se sont séparés des autres musulmans peu après la mort de Mahomet pour devenir les partisans d’Ali (cousin et gendre de Mahomet), d’où leur nom de Chiites (en arabe shi’a ‘Ali signifie « dissidence / parti d’Ali »). À ce titre, ils rejettent l’autorité des trois premiers califes (Abu Bakr, Omar et Othman) et ne reconnaissent comme chefs légitimes que les descendants d’Ali et Fatima, fille de Mahomet.

Père Samuel

II

Pour commencer ce deuxième exposé consacré à l’Iran, apportons une précision brève mais utile au sujet des sunnites et des chiites.

Les premiers califes, successeurs du prophète Mahomet, sont :
1. Abu Bakr (632-634), dont la fille, Aïcha, est devenue dès l’âge de six ans l’épouse de Mahomet (le mariage fut consommé quand elle avait neuf ans).
2. Omar (634-644), dont la fille Hafsa est devenue l’une des autres épouses de Mahomet.
3. Othman (644-656), qui a épousé deux des filles de Mahomet.
4. Ali (656-661), cousin et gendre de Mahomet qui a épousé Fatima, fille de Mahomet.

Dès le règne des premiers califes, les musulmans se sont divisés en deux grands groupes : les sunnites et les chiites.

Les sunnites reconnaissent les quatre premiers califes (successeurs de Mahomet) : Abu Bakr, Omar, Othman et Ali. Les sunnites appliquent le Coran et les hadiths, c’est-à-dire les paroles et actions du prophète Mahomet, appelés aussi Tradition ou Sunna, d’où leur nom de sunnites. Ils représentent aujourd’hui environ 90 % des musulmans dans le monde.

Les chiites se sont séparés des autres musulmans peu après la mort de Mahomet pour devenir les partisans d’Ali (cousin et gendre de Mahomet), d’où leur nom de chiites (en arabe shi’a ‘Ali signifie « dissidence / parti d’Ali »). À ce titre, ils rejettent l’autorité des trois premiers califes (Abu Bakr, Omar et Othman) et ne reconnaissent comme chefs légitimes de la communauté musulmane que les descendants d’Ali et Fatima, fille de Mahomet.

Les chiites sont aujourd’hui très minoritaires et ne représentent qu’environ 10 % des musulmans dans le monde. Cependant, en Iran, les chiites constituent l’immense majorité de la population du pays.

La Perse avant l’invasion arabo-musulmane
La présence juive en Iran, pays qu’on a appelé la Perse jusqu’en 1935, remonte à plus de 2 500 ans, c’est-à-dire bien avant l’invasion du pays par l’Islam. Par les textes de la Bible, on sait qu’au VIe siècle avant Jésus-Christ, une grande partie des juifs ont été déportés par le roi de Babylone Nabuchodonosor II dans un Empire qui s’étendait sur l’Irak et l’Iran actuels.

C’est Cyrus II le Grand, vainqueur des Babyloniens et fondateur de l’Empire perse achéménide (ancêtre de l’Iran), qui libère les juifs en les autorisant, en 538, à rentrer chez eux après un exil de 70 ans. Certains juifs décident malgré tout de rester dans l’Empire perse et s’organisent en une communauté qui va sans cesse grandir au fil des siècles.

Durant l’époque qui précède la conquête arabo-musulmane, la communauté juive prospère encore en Perse, sous la dynastie des Sassanides (224-651). Le pays a pour religion officielle le zoroastrisme (fondé par Zoroastre, réformateur religieux iranien du VIe siècle avant J.-C.). C’est également sous les Sassanides qu’une communauté chrétienne se développe dans le pays, particulièrement les nestoriens, Église chrétienne fondée au Ve siècle par Nestorius, ancien archevêque de Constantinople (mort en 451).

L’invasion musulmane
Régulièrement en guerre contre l’Empire byzantin (chrétien orthodoxe), l’Empire sassanide, épuisé, ne résiste pas longtemps aux attaques des guerriers arabes, fanatisés par leur nouvelle religion, l’islam. En quelques années, les Arabo-musulmans soumettent toute la Perse et sa population, notamment lors des batailles d’al-Qâdisiyya (637) et de Nehavend (642).

L’islamisation du pays est rapide car elle se fait par la force. L’écrivain d’origine égyptienne, Moïse Rahmani, directeur de l’Institut Sépharade Européen, évoque ce bouleversement provoqué par l’invasion de la Perse (l’Iran actuel) par les musulmans :

« Les Arabes changent complètement les structures politiques et religieuses de la Perse. Par la force, l’islam supplante le culte de Zoroastre. Le pouvoir passe à Damas puis à Bagdad sous les Omeyyades [661-750] et les Abbassides [750-1258]. Les minorités juives et chrétiennes, assujetties à la dhimmitude, soumises au pacte d’Omar, désormais de seconde zone, sont taillables et corvéables à merci. »
Moïse RAHMANI, Sous le joug du Croissant, Juifs en terre d’islam, Ed. de l’Institut Sépharade Européen, Belgique, 2004, p.101.

L’infériorité et l’humiliation des juif et des chrétiens
Le pacte d’Omar auquel Moïse Rahmani fait référence, est un document qui précise le statut d’infériorité juridique imposé par le pouvoir musulman aux juifs et aux chrétiens des pays passés sous la domination islamique.

Si ce pacte porte le nom d’Omar, c’est parce que plusieurs sources musulmanes attribuent son existence à Omar Ier, deuxième calife de Mahomet (634-644) qui, après avoir conquis l’Égypte en 641, a imposé, dans tous les pays conquis par l’Islam, une série de conditions humiliantes aux vaincus juifs et chrétiens.

Le pacte d’Omar a été considéré comme un document fondateur de la condition humiliante des juifs et des chrétiens en terre d’Islam, condition déjà inscrite dans le Coran, livre sacré des musulmans :

« Ô croyants [musulmans] ! ne prenez point pour amis, patrons, affiliés, les juifs et les chrétiens ; ils sont amis les uns des autres. Celui qui les prendra pour amis, patrons, affiliés, finira par leur ressembler, et Dieu [Allah] ne sera point le guide des pervers. »
Le Coran, sourate 5, v.51/56 (trad. de KASIMIRSKI).

« Tuez ceux qui ne croient pas en Allah ni au Dernier Jour [ça, c’est pour les athées, francs maçons et libres penseurs],
Et qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son Apôtre [Mahomet] ont interdit [ça, c’est pour tous ceux qui notamment boivent du vin et mangent de la viande de porc],
Et quiconque ne pratique pas la religion de la vérité [c’est-à-dire l’islam, selon le Coran],
Parmi ceux qui ont reçu le Livre [ça, ce sont les juifs et les chrétiens] jusqu’à ce qu’ils aient payé le tribut [l’impôt] de leurs propres mains et qu’ils soient humiliés [c’est-à-dire en étant frappés et insultés]. »
Le Coran, sourate 9, v.29 (trad. d’É. MONTET).

Humiliés, c’est-à-dire qu’au moment où ils devaient payer la jizya (l’impôt), les dhimmis (juifs et chrétiens vivant en pays islamique) versaient l’argent dans la main du musulman en courbant l’échine ; alors le musulman qui se tenait derrière eux leur bottait le train et les jetait dehors comme de vulgaires chiens. Ainsi les dhimmis juifs et chrétiens ont toujours été considérés comme des populations de seconde zone, de classe inférieure.

Le pacte d’Omar
Voyons à présent en quoi consistait ce pacte d’Omar dont nous reprenons les principaux interdits cités par Moïse RAHMANI, Sous le joug du Croissant, Juifs en terre d’islam, p.169-171 :

• Seules pouvaient être maintenues les synagogues et les églises datant de la période pré-islamique.
• Un musulman ne pouvait être employé pour enseigner le Coran aux sujets protégés [juifs et chrétiens] et le livre saint de l’islam [le Coran] ne pouvait leur être appris.
• Les dhimmis [juifs et chrétiens] ne pouvaient donner refuge aux espions.
• Ils ne pouvaient acquérir un esclave ou une servante musulmans même si ceux-ci étaient auparavant au service d’un musulman.
• Ils ne pouvaient vendre aux adeptes du Coran de l’alcool ou des carcasses d’animaux non rituellement abattus.

• La vente de viande de porc aux musulmans était prohibée.
• Ils [juifs et chrétiens] ne pouvaient avoir à leur service un fidèle d’Allah [un musulman].
• Les dhimmis [juifs et chrétiens] devaient honorer le musulman et se tenir debout en sa présence.
• Ils ne pouvaient ni le tromper ni le frapper.
• Ils avaient l’obligation d’héberger, durant trois jours, le voyageur musulman.

• Nul ne pouvait empêcher quelqu’un de se convertir à l’islam.
• Ils [juifs et chrétiens] ne pouvaient s’habiller ou se coiffer comme les musulmans.
• Les Juifs avaient l’obligation de revêtir des vêtements, des ceintures (qui ne pouvaient être de soie) et des chapeaux de couleur jaune, les chrétiens de couleur bleue. La couleur de leurs chaussures devait différer de celle des musulmans.
• Juifs et chrétiens ne pouvaient avoir un nom ou un surnom de musulman.
• L’entrée du bain public leur était permise pour autant qu’ils arborent un signe au cou les distinguant des autres. Des bains séparés devaient être construits pour leurs femmes afin qu’elles ne se baignent point avec les musulmanes.

• Il leur était interdit [aux juifs et aux chrétiens] de porter des armes, de monter à cheval, ni sur une mule. L’âne uniquement leur était autorisé. Il leur était interdit de seller la bête, seule une couverture, sans ornements, leur était permise et ils ne pouvaient monter à califourchon mais uniquement en amazone, les deux pieds pendant du même côté.
• Leurs maisons et leurs tombes devaient être plus basses que celles des musulmans.
• Les chrétiens ne pouvaient prier à voix haute dans les églises ni arborer une croix à l’extérieur.
• Ils ne pouvaient être employés dans une administration ni exercer une activité leur donnant autorité sur un musulman.
• Les procédures d’héritage devaient suivre les lois islamiques. Un héritier devait prouver sa filiation sinon les biens du défunt étaient confisqués au profit des autorités [musulmanes].

• Le dhimmi [juif ou chrétien] devait descendre du trottoir lorsqu’il croisait un musulman et avoir une attitude humble et respectueuse.
• Le musulman croit qu’il est toujours encadré de deux anges : à sa droite, celui du bien et à sa gauche le néfaste. Il était donc interdit au non-croyant [c’est-à-dire au non-musulman] de s’interposer entre l’ange bienveillant et son protégé en passant, sous peine de sanctions sévères, à sa droite. Il devait impérativement passer à la gauche du musulman. »
Moïse RAHMANI, Sous le joug du Croissant, p.169-171.

La semaine prochaine, nous verrons les humiliations et les persécutions qu’ont subies au fil des siècles les juifs et les chrétiens en Perse, ce pays musulman qu’on appelle aujourd’hui l’Iran.

Père Samuel UBU (à suivre)

III

La semaine dernière, nous terminions notre deuxième petit exposé sur l’Iran par le pacte d’Omar, série de conditions humiliantes imposées par les musulmans aux populations non-musulmanes des pays qu’ils venaient d’envahir et de soumettre. Il arrivait parfois que les populations venant de passer sous la domination des musulmans refusent de se soumettre aux conditions humiliantes du pacte d’Omar.

Bat Ye’or, la grande spécialiste des minorités juives et chrétiennes en pays conquis par l’Islam, évoque ces rébellions et leur dure répression notamment dans la Perse (Iran actuel) nouvellement islamisée :

« Les rébellions assimilées à une rupture du pacte de protection entraînaient le massacre des insurgés et l’esclavage des femmes et des enfants [non-musulmans]. […] Après la conquête arabe, la population de Persépolis [une des capitales de l’ancienne Perse] qui s’était révoltée fut massacrée et la ville détruite. »
BAT YE’OR, Juifs et Chrétiens sous l’Islam, p.51.

L’impôt humiliant ou la conversion à l’islam.
En général toutes les taxes de commerce ou de déplacement payées par les Musulmans étaient majorées du double pour les dhimmis [juifs et chrétiens, vivant en pays d’islam, tolérés mais pas libres]. En outre les populations, mais surtout les communautés dhimmies, subissaient des extorsions ruineuses destinées à couvrir le financement de guerres incessantes.

Dans les régions où l’anarchie prévalait, les chefs insurgés réclamaient des rançons aux dhimmis [juifs et chrétiens] sous peine de mort ou d’esclavage. Aussi l’oppression fiscale sous forme de Kharaj, jizya [impôts discriminatoires] ou rançons, fut l’une des causes principales de la disparition par conversion [à l’islam] des nombreuses populations dhimmies.

Voyageant en Perse (Iran actuel) en 1673-1674, Chardin remarque que le faubourg de Julfa (Ispahan), construit par les Arméniens sous chah Abbâs Ier qui les y avait déportés (1604), “n’offre plus que des monceaux de ruines, parmi lesquelles errent des malheureux accablés de misère et de vexations”. »
BAT YE’OR, Juifs et Chrétiens sous l’Islam, p.64-65.

Port obligatoire de signes distinctifs pour les non-musulmans.
Les non-musulmans en terre d’Islam payaient un tribut, c’est-à-dire un impôt jizya.
« La distinction de la tenue des tributaires [les non-musulmans payant la jizya] constitua une règle coutumière essentielle de leur statut et il serait fastidieux d’en énumérer toutes les variantes. De nombreuses sources indiquent que les dhimmis [juifs et chrétiens, vivant en pays d’Islam, tolérés mais pas libres] étaient soumis à ces réglementations jusqu’au XIXe siècle. »
BAT YE’OR, Juifs et Chrétiens sous l’Islam, p.95.

Dans son livre intitulé Sous le joug du Croissant. Juifs en terre d’islam, (Éditions de l’Institut Sépharade Européen, 2004), l’écrivain juif Moïse RAHMANI retrace brièvement l’histoire douloureuse du peuple juif en Iran depuis l’invasion arabe jusqu’à nos jours :

« Durant les six premiers siècles de l’islam en Perse, les juifs connaissent une expansion géographique sans précédent. Benjamin de Tudèle [voyageur et rabbin juif d’Espagne, mort en 1173] et d’autres voyageurs du douzième siècle, l’attestent. Le premier dénombre trente mille âmes à Hamadan, quinze mille à Ispahan, dix mille à Chiraz, vingt-cinq mille à Amadiya, quatre mille au Tabaristan, sept mille à Suze, quatre mille à Hulvan, quatre-vingt mille à Ghazni, cinquante mille à Samarkand et cinq mille à Katif, des chiffres vraisemblablement exagérés mais qui prouvent que de très larges communautés cohabitent, tant bien que mal.

Benjamin de Tudèle ne manque pas de souligner l’extrême autorité des gaonim [chefs d’académies juives destinées à l’étude du Talmud] qui couvre l’ensemble du judaïsme dépendant du califat [le pouvoir musulman]. »
Moïse RAHMANI, Sous le joug du Croissant, p.101.

Persécutions antijuives au Moyen Âge
Les juifs de Perse (Iran actuel), soumis par les musulmans au statut humiliant de dhimmis (tolérés mais pas libres), vont connaître une courte période durant laquelle une certaine « égalité » entre les religions sera accordée par les nouveaux maîtres de la Perse, les Khans turco-mongols, encore païens, venus d’Asie centrale et orientale :

« La chute du califat des Abbassides en 1258 et son remplacement par les Khans (1258-1336) a pour conséquence immédiate l’abolition de la dhimmitude. Toutes les religions jouissent du principe d’égalité ; les chrétiens et les juifs peuvent désormais accéder aux charges administratives qui leur étaient auparavant interdites. »
Moïse RAHMANI, Sous le joug du Croissant, p.101-102.

La relative tolérance des Khans turco-mongols (qui n’étaient pas musulmans) envers les juifs et surtout les chrétiens est due au fait que Hülegü (mort en 1265), le fondateur de la dynastie des Khans, était marié à une femme chrétienne qui avait sur lui une certaine influence.

Une situation semblable pourrait très bien se produire aujourd’hui dans l’Occident devenu multiculturel. En effet, imaginons qu’un chef d’État ou de gouvernement occidental prenne une femme musulmane comme épouse ou comme maîtresse. Cette femme est capable d’avoir beaucoup d’influence sur ce responsable politique et de changer ainsi l’ordre mondial.

Par exemple, si un jour, un haut responsable politique américain (y compris le Président) avait une femme musulmane, comment évoluerait la situation au Proche et au Moyen-Orient et surtout, quel serait l’avenir de l’État d’Israël ?

Revenons à l’histoire des juifs en Perse. Après la chute des Khans, la Perse est à nouveau envahie par des Turco-mongols, dirigés par le terrible Tamerlan. C’est une nouvelle époque difficile qui commence pour les non-musulmans et particulièrement pour les juifs :

« Timour Lenk “Tamerlan” (1336-1405) décime les populations des pays conquis en Asie. Le sort des Juifs est encore plus dramatique que celui du reste de la population car, à l’intolérance des conquérants [turco-mongols], s’ajoute le fanatisme de la population [musulmane] qui veut se venger de ces années d’égalité. Des communautés entières [de non-musulmans] sont passées au fil de l’épée.

Persécutions antijuives du XVe au XIXe siècle
Sous les Safawides (1502-1736) le nombre des Juifs de Perse avoisine les trente mille personnes. Les dirigeants imposent le chiisme comme religion d’État et instaurent comme dogme l’impureté des non-musulmans. Les Juifs, bien évidemment, sont les premières victimes et la haine contre eux portée à son paroxysme [son plus haut niveau]. »
Moïse RAHMANI, Sous le joug du Croissant, p.102.

La Perse sous la dynastie musulmane des Safawides (ou Séfévides), compte donc encore une communauté juive de 30 000 personnes, nombre important pour cette époque. Sous le règne du célèbre Shah Abbas Ier, la situation des juifs en Perse s’améliore grâce à l’influence bénéfique de l’Occident sur le souverain séfévide, mais la persécution reprend quelques années plus tard :

« Sous le règne du Shah Abbas Ier (1588-1629) la Perse s’ouvre à l’Occident. En accordant la liberté de culte, le monarque encourage la venue d’Occidentaux : Arméniens, Grecs, Turcs, accourent. La Perse devient alors le lieu de rassemblement où diplomates et commerçants côtoient missionnaires et aventuriers désireux d’obtenir des privilèges commerciaux, politiques ou religieux. Mais pour les juifs persans, la seconde moitié du dix-septième siècle est douloureuse. Ils sont persécutés.

Sous le règne d’Abbas II (1642-1666) la chasse aux juifs est ouverte : les synagogues sont détruites ou transformées en mosquées, les livres religieux sont systématiquement brûlés, les juifs convertis de force. Ces convertis, les nouveaux musulmans, sont libérés de la djeziya, la taxe de capitation et du port de signes distinctifs. »
Moïse RAHMANI, Sous le joug du Croissant, p.102.

Les massacres et les persécutions des juifs par le pouvoir musulman en Perse (Iran actuel) se poursuit bien après la chute des Séfévides (1736), remplacés par le roi Nadir Shah puis par une nouvelle dynastie, les Kadjar. L’écrivain juif Moïse Rahmani rapporte même l’histoire survenue en Perse au XIXe siècle, à l’un de ses ancêtres :

« Les successeurs d’Abbas II, Soleiman puis Hussein, intensifient leurs mesures restrictives et humiliantes à l’égard de la communauté juive. Seule l’arrivée au pouvoir de Nadir Shah (1736-1747) la sauve d’une destruction complète.

Entre 1779 et 1925, sous la dynastie [musulmane] des Kadjar, les relations de divers voyageurs et missionnaires [occidentaux] attestent de la situation pitoyable des Juifs de Perse. Des communautés [juives] entières sont à nouveau forcées à la conversion [à l’islam], telle celle de Meshed [ville de l’Iran], en mars 1839, sous le règne de Muhammad Shah (1835-1848). Les lois d’impureté deviennent encore plus rigides.

Notre tradition familiale [rapporte Moïse Rahmani] mentionne un ancêtre, Salomon ben Jacob, brûlé vif pour avoir “souillé” un mollah de son contact humide après avoir été surpris par la pluie. Jusqu’en 1892, il était interdit aux juifs de sortir par temps de pluie. Jusqu’en 1896, la communauté juive est collectivement tenue pour responsable des agissements de n’importe lequel de ses membres. »
Moïse RAHMANI, Sous le joug du Croissant, p.103.

L’impureté des non-musulmans
L’impureté des juifs et des non-musulmans en général est une idée encore bien présente dans les mentalités musulmanes et particulièrement dans la République islamique d’Iran où le chef religieux musulman, l’ayatollah Khomeiny (mort en 1989), déclarait, dans ses Principes politiques, philosophiques et religieux :

« Onze choses sont impures : l’urine, l’excrément, le sperme, les ossements, le sang, le chien, le porc, l’homme et la femme non musulmans, le vin, la bière, la sueur du chameau mangeur d’ordures. […]

Tout le corps d’un individu non musulman est impur, même ses cheveux, ses poils, ses ongles, et toutes les sécrétions de son corps. […] Tout homme ou femme qui nie l’existence de Dieu [Allah], ou qui croit en ses partenaires (à la Trinité), ou bien encore qui ne croit pas en son Prophète Muhammad est impur (…). Il l’est même s’il met en doute un seul de ces principes. […]

L’enfant impubère est impur si ses parents et ses aïeux ne sont pas musulmans, mais s’il a un musulman dans son ascendance il est pur. […] L’homme ou la femme non musulman qui se convertit à l’Islam a automatiquement le corps, la salive, les sécrétions nasales et la sueur purs. Quant à leurs habits, s’ils ont été en contact avec leur corps en sueur avant leur conversion, ils resteront impurs. »
KHOMEINY cité par BAT YE’OR, Juifs et Chrétiens sous l’Islam, p.231.


La semaine prochaine, nous parlerons encore de la situation défavorable vécue en Iran aux XIXe et XXe siècles par les non-musulmans et particulièrement les juifs.
Père Samuel UBU (à suivre)

IV

Iran (4) Nous entamons aujourd’hui au sujet de l’Iran un quatrième exposé dans lequel nous allons parler de la situation d’humiliation et de persécution vécue dans ce pays musulman par les minorités juives au XIXe siècle. Pour rappel, la haine nourrie par les musulmans contre les juifs plonge ses racines dans les textes fondateurs de l’Islam, à savoir le Coran, les paroles de Mahomet (hadîth) et la vie de Mahomet (Sîra). Le Coran, sourate 33, v.61, déclare : « Maudits quelque part qu’ils [les juifs] soient acculés, ils seront pris et tués sans pitié. » Mahomet, le modèle des musulmans, déclare : « L’heure du jugement n’arrivera pas avant que vous n’ayez combattu les Juifs et à tel point que la pierre, derrière laquelle s’abritera un Juif, dira : Musulman ! voilà un Juif derrière moi, tue-le ! » EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 56, chap.94, tome 2, p.322. « Le prophète [Mahomet] recommanda à ses compagnons : “Tout juif qui vous tombe sous la main, tuez-le”. » IBN HICHAM, La biographie du prophète Mahomet, texte traduit et annoté par Wahib ATALLAH, Paris, Fayard, 2004, p.232. Juifs massacrés en Iran BAT YE’OR, Juifs et chrétiens sous l’islam, poursuit sa description de la dhimmitude, c’est-à-dire le statut d’infériorité réservé, dans les pays conquis par l’Islam, aux non-musulmans, surtout juifs et chrétiens, considérés comme des populations de seconde catégorie, tolérés mais pas libres. Pour le cas de l’Iran, Bat Ye’or s’appuie sur la chronique de Narcisse LEVEN, Cinquante ans d’histoire : l’Alliance Israélite Universelle (1860-1910) : « En Asie, l’avance russe dans le Caucase provoqua dans les années 1830 des réactions sanglantes en Perse [de la part des musulmans], contre les communautés juives qui furent pillées et décimées à Tabriz, Ardabil, Zanjan et d’autres localités de l’Azerbaïdjan. Dans certaines villes, comme à Meshed (1839), elles furent obligées de se convertir [à l’islam] pour échapper à la mort. On peut pour cette époque présenter une courte chronique de la dhimmitude ordinaire en Perse [la chronique de Narcisse Leven] : • En 1866, le chef de la communauté juive de Hamadan est mis aux fers et menacé de mort. • A Balforouch (province de Hamadan) la disparition d’une jeune musulmane provoque l’islamisation forcée des Juifs, dont dix-huit sont tués et deux brûlés vifs. • Hamadan, 1875 : un mollah [chef de mosquée] fanatique prêche le massacre des Juifs, l’un d’eux accusé de blasphème, est brûlé vif par la populace ; • Téhéran, 16 mai 1877 : un mollah publie une fatwa [avis juridique] imposant la rouelle [signe distinctif de forme ronde] aux Juifs dont le quartier est envahi et les habitants agressés ; • Ispahan, 1889 : une accusation de meurtre rituel déchaîne des violences anti-juives durant plusieurs jours et des menaces d’extermination ; • Hamadan, hiver 1892-1893 : le clergé [musulman] chiite impose des règlements humiliants aux Juifs, dont le port de la rouelle. En cas de refus, ils sont massacrés ou convertis de force [à l’islam]. Trente notables sont forcés de se convertir le couteau sur la gorge. Assiégés dans leurs maisons pendant plus de quarante jours, les Juifs s’ils sortent, sont traqués et battus à mort. • A Yezd et à Chiraz, Juifs et Zoroastriens sont massacrés. • En 1897 à Hamadan les mollahs affichent dans les mosquées des appels au massacre des Juifs. • A Lär, l’année suivante, un mollah interdit aux Musulmans de traiter avec les Juifs et de leur vendre des aliments. Pressurée, la communauté juive est sommée dans un délai donné de rembourser une créance ou de se convertir collectivement à l’islam. • Téhéran, 18 janvier 1900 : à la sortie de la mosquée, la foule va piller le quartier juif et agresse ses habitants ; • 1907 : à Chiraz la troupe doit intervenir pour sauver les Juifs. • A Darab (région de Chiraz) en 1909, le quartier juif et la synagogue sont pillés, les Bibles brûlées, les maisons saccagées, dix-sept Juifs sont obligés de se convertir [à l’islam], les autres s’enfuient. • Kirmanchah : même scénario, un enfant est égorgé, toutes les maisons juives pillées. • Chiraz, 1910, une accusation de meurtre rituel est le prétexte du pillage du quartier juif. Selon un témoin [M. Nataf, directeur de l’école des garçons à Chiraz dans une lettre au directeur de l’A.I.U. en 1910] : “En l’espace de quelques heures 6 000 personnes, hommes, femmes, enfants, vieillards, se sont vu arracher tout ce qu’ils possédaient… 12 personnes tuées, 50 environ plus ou moins grièvement blessées, les 5 à 6 000 individus que compte la communauté [juive] de Chiraz ne possèdent plus au monde que les quelques loques qu’ils portaient au moment où leur quartier fut envahi.” L’examen de l’un des événements de cette chronique [de Narcisse Leven] parmi tant d’autres semblables éclaire des aspects déjà cités. Ils apparaissent dans un rapport du 7 novembre 1889, relatant les circonstances des émeutes concernant un sanctuaire juif à Sangan, village proche d’Ispahan. Le 10 août 1889, des Musulmans accusèrent des pèlerins juifs de jets de pierres, de coups portés contre un cadi [juge musulman] et de profanation d’une mosquée par de l’eau-de-vie [boisson alcoolisée]. Aussitôt la populace brisa les mains et les jambes d’une centaine de pèlerins [juifs] et blessa tous les autres. Le lendemain les Juifs d’Ispahan, attaqués dans les rues, se cachèrent dans leurs maisons ; deux qui se risquèrent à sortir furent tués. Leurs cadavres traînés dans les rues et destinés au feu, furent la nuit venue, abandonnés au quartier juif. Le lendemain vit le viol des femmes [juives] et la signature par les cadis d’une pétition réclamant l’extermination des Juifs. Le fils du chah, le prince Zil-Sultan, accourut pour protéger les victimes, mais les sévices continuèrent. Le 5 octobre 1889, un Musulman ayant frappé un Juif l’accusa de son propre geste. Aussitôt les Juifs furent battus et leur quartier pillé. Seule l’arrivée du prince Zil-Sultan empêcha un massacre général. Ce rapport signale en outre les efforts déployés par des “prêtres chrétiens”, Mirza Norollah en particulier, pour aider les Juifs dont ils sauvèrent un grand nombre et qu’ils secoururent constamment. » BAT YE’OR, Juifs et Chrétiens sous l’Islam, p.133-135. Autres persécutions antijuives en Iran La fin du XIXe siècle voit l’imposition aux juifs d’une nouvelle série de discriminations : « En 1890 à Hamadan (Perse) le Chah renouvelle l’édit de 1880 interdisant de favoriser l’héritage du Juif converti à l’islam au détriment des autres héritiers. A la suite de quoi, les mollahs et la populace [musulmane] exigent en 1892 que les Juifs se conforment aux prescriptions suivantes, sous la menace de mort ou de conversion [à l’islam] : 1. Il est défendu aux Juifs de quitter leurs maisons lorsqu’il pleut ou qu’il neige [pour que l’eau qui a touché un juif n’entre pas en contact avec un musulman] ; 2. La femme juive est tenue de se montrer sur la voie publique le visage découvert [comme les prostituées] ; 3. Elle doit s’envelopper d’un izar de deux couleurs (l’izar est une grande pièce d’étoffe dont les femmes orientales ont coutume de s’envelopper lorsqu’elles sortent) ; 4. Les hommes [juifs] ne doivent pas porter de beaux habits, la seule étoffe qui leur convienne est une cotonnade bleue ; 5. Il leur est défendu de porter des chaussures appareillées [de même couleur] ; 6. Tout Juif est tenu de porter un morceau d’étoffe rouge sur la poitrine ; 7. Un Juif ne doit jamais prendre le pas sur un musulman sur la voie publique ; 8. Il lui est défendu de parler haut au musulman ; 9. Un Juif créancier d’un musulman doit réclamer sa créance sur un ton tremblant et respectueux ; 10. Si un musulman insulte un Juif, celui-ci devra baisser la tête et garder le silence ; 11. Un Juif qui achète de la viande doit l’envelopper et la cacher soigneusement aux regards du musulman ; 12. Il lui est défendu d’élever de belles constructions ; 13. Il lui est défendu d’avoir une maison plus haute que celle de son voisin musulman ; 14. Il ne doit pas non plus blanchir ses chambres à la chaux ; 15. L’entrée de sa maison devra être basse [pour les obliger à se courber] ; 16. Le Juif ne pourra pas se draper de son manteau, il se contentera de le porter roulé sous le bras [mesure destinée à ridiculiser les juifs dans la rue] ; 17. Il lui est défendu de se couper la barbe, même de l’égaliser légèrement avec des ciseaux ; 18. Il n’est pas permis aux Juifs de quitter la ville, ni de prendre l’air à la campagne ; 19. Les médecins juifs ne doivent pas monter à cheval ; 20. Un Juif soupçonné d’avoir bu de l’eau-de-vie [alcool] ne doit pas paraître dans la rue ; s’il y paraît, il est aussitôt mis à mort ; 21. Les mariages juifs devront être célébrés dans le plus grand mystère, de telle sorte qu’il n’en transpire rien au dehors ; 22. Les Juifs ne doivent pas consommer de bons fruits. » Narcisse LEVEN, cité par BAT YE’OR, Juifs et Chrétiens sous l’islam, p.360-361. Ces mesures discriminatoires confirment ce verset du Coran qui interdit et condamne toute amitié et toute collaboration des musulmans avec les juifs et les chrétiens, considérés comme des pervers : « Croyants [musulmans] ! Ne prenez point pour alliés les juifs et les chrétiens : ils sont alliés les uns des autres. Quiconque, parmi vous, s’en fera des amis, finira par être des leurs. Dieu ne saurait guider les pervers. » Le Coran, sourate 5, v.51 (trad. de Sadok MAZIGH, savant musulman tunisien). La semaine prochaine, nous poursuivrons l’analyse du régime de discrimination et de persécution subi par les minorités non-musulmanes en Iran au XXe siècle. Père Samuel UBU (à suivre).

V
IRAN (suite et fin). Comme nous l’avons vu les semaines précédentes avec les juifs en Iran, les non-musulmans sont considérés par les musulmans comme des êtres impurs avec lesquels ils doivent avoir le moins de contacts possible. Ce mépris des musulmans pour tous ceux qui n’adhèrent pas à l’islam est inscrit dans le Coran et dans les paroles de Mahomet : « Ô vous qui croyez [musulmans] !, les Infidèles ne sont qu’impureté. Qu’ils n’approchent donc point de la Mosquée Sacrée [de La Mecque]. » Le Coran, sourate 9, v.28 (trad. de R. BLACHERE). C’est sur la base de ce verset que la Tradition islamique raconte l’histoire suivante : un jour le prophète Mahomet rencontra l’archange Gabriel et voulut lui serrer la main ; l’ange refusa en lui disant : « Lave-toi d’abord, car tu as touché la main d’un Juif. » (Tradition citée par le célèbre juriste et orientaliste libanais A. FATTAL, Le Statut légal des non-musulmans en pays d’Islam, Beyrouth, 1958, p.368). Persécutions antijuives au début du XXe siècle Bat Ye’or, Juifs et chrétiens sous l’islam, décrit des scènes de violence dont la population juive a été victime dans la ville iranienne de Chiraz, en 1910. Pour cela, elle se base sur un témoignage d’époque : la lettre du directeur de l’école juive de Chiraz au président de l’Alliance Israélite Universelle. « Le 21 mai 1910, à Chiraz, un jeune enseignant juif, Nissani Machallah, aperçut un seyed (descendant du Prophète [Mahomet]) battre avec des chaînes deux vieillards juifs. Machallah demanda au seyed la raison de ces coups. Le seyed lui répondit en le poignardant à mort. Le gouvernement persan [iranien], sur les observations de puissances étrangères, dut accorder une réparation matérielle à la famille de la victime. Des ordres furent proclamés enjoignant au respect de la vie des Juifs. Pour venger l’emprisonnement du criminel [musulman], pendant trois mois, le clan des seyed fit jeter des Corans dans les égouts du quartier juif pour provoquer une émeute et accusa [mensongèrement] les Juifs d’avoir tué une fillette musulmane. M. Nataf, directeur de l’École Israélite Universelle à Chiraz, au Président de l’Alliance Israélite Universelle (A.I.U.) à Paris : Chiraz, lundi 31 octobre 1910 “[…] Sur ces entrefaites, de l’école où je me trouvais, je commençai à percevoir les vociférations de la foule [musulmane], qui s’amassait progressivement devant le palais du gouvernement et qui, réunie autour du corps de la prétendue fillette musulmane trouvée à proximité du cimetière juif, accusait les juifs d’avoir commis ce forfait, dont elle réclamait la vengeance (il a été établi par la suite que le cadavre était celui d’un petit juif inhumé il y a huit jours et qu’on avait déterré, pour les besoins de la cause, tout putréfié et absolument méconnaissable). Puis, Cawam-el-Mulk, gouverneur [musulman] intérimaire, ayant donné à ses cavaliers l’ordre de disperser les forcenés, ils se portèrent vers le quartier juif, où ils arrivèrent en même temps que les soldats envoyés par Nars-ed-Dowlet (gouverneur militaire dont les soldats devaient protéger le quartier juif). Ceux-ci, comme s’ils obéissaient à une consigne, furent les premiers à se ruer sur les maisons juives et à donner le signal du pillage. Ce fut alors, pendant six à sept heures, une œuvre de carnage et de destruction qu’aucune plume ne saurait décrire. […] Bref, le résultat de la journée d’hier est le suivant : 12 personnes tuées, 50 environ plus ou moins grièvement blessées, les 5 à 6 000 individus que compte la communauté [juive] de Chiraz ne possèdent plus au monde que les quelques loques qu’ils portaient au moment où leur quartier fut envahi. Ce qui frappe, paraît étrange dans ces tristes incidents, c’est l’inertie [l’absence de réaction] des autorités locales [musulmanes], qui semblent n’avoir fait qu’une chose : encourager les soldats à aller, concurremment avec la populace, mettre à sac et à sang le quartier juif et ce, malgré mes prières, mes supplications d’envoyer des cosaques, des cavaliers pour arrêter l’œuvre de pillage commencée, malgré les énergiques et pressantes démonstrations de M. Smart, consul d’Angleterre auprès de Cawam, gouverneur intérimaire.” Bulletin de l’Alliance Israélite Universelle, n° 35, Paris, 1910, p.182-186, cité par BAT YE’OR, Juifs et Chrétiens sous l’Islam, p.361-363. L’écrivain juif Moïse RAHMANI, Sous le joug du Croissant. Juifs en terre d’islam (Editions de l’Institut Sépharade Européen, 2004, p.103-106), résume l’évolution de la situation des juifs en Iran au XXe siècle. Dans la première partie du siècle, on constate une amélioration du statut des juifs et des autres minorités religieuses non-musulmanes en Iran grâce au rôle diplomatique et politique joué par les pays européens : « Ce n’est qu’à l’avènement du Shah Muzaffar-ed-Din (1896-1907) que la situation s’améliore grâce à l’intervention de diplomates étrangers [occidentaux] en poste à Téhéran et aux pressions des juifs européens. La constitution de 1906 accorde des droits identiques à tous les citoyens et les juifs, jusqu’alors confinés dans des quartiers séparés, peuvent s’établir où bon leur semble. Avec la prise du pouvoir de Reza Pahlevi, en 1925, le clergé [musulman] chiite perd une grande partie de ses prérogatives. La Perse s’oriente vers la modernité et les juifs, pour la première fois, jouissent des mêmes privilèges que leurs concitoyens musulmans. […] La Perse devient l’Iran en 1935. En 1948, près de quatre-vingt-quinze mille juifs vivent dans le pays. Trente mille émigrent en Israël entre mai 1948 et 1955. Près des trois quarts de la population juive résident à Téhéran, Ispahan et Chiraz. Jusqu’en 1948, seules quelques femmes juives, en dehors des grandes agglomérations, sont voilées et revêtent le tchador. Malgré une violente propagande due majoritairement à des Irakiens habitant l’Iran, aucune attaque contre les juifs ne sera déplorée lors de la création de l’Etat d’Israël, à l’exception du Kurdistan où on compta douze morts en mars 1950. Le gouvernement du Shah restaure l’ordre et aide même les juifs kurdes à s’installer à Téhéran ou à émigrer en Israël. » L’Iran : pays appliquant la charia. Mais, dès les années 50, la situation commence à se dégrader de nouveau, jusqu’à l’instauration, en 1979, de la République islamique et le retour du statut de dhimmi pour les juifs et les autres minorités non-musulmanes d’Iran : « Le coup d’État de Mohamed Mossadegh en 1951 amène des inquiétudes. Il encourage le clergé chiite. Le mouvement national socialiste prend de l’ampleur. Mossadegh renversé, la propagande anti-juive et les attaques des religieux cessent. En 1963, des libelles anti-juifs circulent et les juifs subiront quelques attaques. Jusque dans les années 1970, certains musulmans continueront à véhiculer les préjugés de l’impureté des non-musulmans. Quelques épiciers continueront d’interdire leurs chalands juifs de choisir leurs fruits et légumes afin de ne pas “souiller” le reste de leurs produits. Nous verrons aussi l’Iran refuser l’aide de l’État d’Israël lors du terrible tremblement de terre de Bam, fin décembre 2003. Au renversement de Mohamed Reza Pahlevi (1919-1980), en février 1979 et à l’arrivée de l’ayatollah Ruhollah Khomeyni (1902-1989), de nombreux Iraniens quittent le pays. Des milliers de juifs font de même. Le nouveau gouvernement de Mahdi Bazargan impose un embargo sur les fournitures de pétrole à Israël, l’ambassade est fermée. Les bâtiments sont offerts à l’Organisation de Libération de la Palestine. Yasser Arafat, invité à Téhéran, reçoit un accueil triomphal. La communauté juive iranienne est forcée de signer un document dénonçant le sionisme. Son président, Habib Elghanian, est exécuté. En juin 1980, le dirigeant communautaire [juif], Albert Danielpour, est aussi mis à mort. Tous deux étaient accusés d’avoir des liens avec Israël et d’être des espions sionistes. […] Les discours de Khomeyni sont très contradictoires. De nombreux juifs, principalement des industriels fortunés, sont exécutés. L’ayatollah promet à une délégation juive, dès 1979, qu’il maintiendrait la sécurité et le bien-être des juifs iraniens pour autant que la communauté se distancie du sionisme et d’Israël. D’autres déclarations sont nettement plus humiliantes et augmentent l’appréhension chez les juifs. Durant les premières années du régime théocrate iranien [c’est-à-dire où l’islam est la loi], la valeur des biens saisis aux Juifs excède le milliard de dollars. Sur les vingt-trois écoles juives du pays, seules trois demeurent ouvertes. Elles accueillent des élèves musulmans et la direction est musulmane. L’enseignement est islamique, les élèves juifs subissant une propagande anti-sioniste effrénée : l’Iran est le seul état à demander officiellement la destruction d’Israël. […] Treize juifs, dont un jeune de seize ans, qui étudiaient la Torah à Chiraz et à Ispahan, arrêtés le 21 mars 1993 sous le fallacieux prétexte d’espionnage en faveur d’Israël, condamnés à de lourdes peines de prison, ne furent relâchés que quelques années plus tard. » Moïse RAHMANI, Sous le joug du Croissant, Juifs en terre d’islam, Ed. de l’Institut Sépharade Européen, Belgique, 2004, p.103-106. Bat Ye’or donne elle aussi une description de la situation difficile vécue par les juifs et les autres minorités non musulmanes du pays depuis l’arrivée au pouvoir, en 1979, de l’ayatollah Khomeiny : « En 1979 le rétablissement de la chari’a [la loi islamique] par l’imam Khomeiny, provoqua l’expulsion de la majorité des prêtres et pasteurs étrangers et la fermeture de toutes les écoles religieuses étrangères (1980). Le gouvernement islamique imposa à nouveau les mutilations pénales, les lapidations pour adultère, l’exécution pour blasphème et apostasie, le rejet du témoignage du non-Musulman contre celui du Musulman, les discriminations dans l’emploi. Les interdictions concernent les constructions d’églises, l’importation de livres ou de revues chrétiennes qui sont soumises à un contrôle sévère. L’islamisation des non-Musulmans s’opère par la loi du talion qui défavorise le non-Musulman et par l’armée structurée par l’idéologie du jihâd [guerre « sainte » contre les non-musulmans]. L’État contrôle l’éducation religieuse obligatoire des écoliers non musulmans. L’enseignement scolaire – géographie, histoire, littérature – imbibé de christianophobie et de judéophobie, est totalement islamisé. Les non-Musulmans, désignés globalement comme kafir : incroyants, sont conspués dans les médias, les mosquées, l’école. Les faits suivants sont extraits du Rapport final sur la situation des Droits de l’homme dans la République islamique d’Iran, établi en 1992 par M. Reynaldo Galindo Pohl, Rapporteur Spécial de la Commission des Droits de l’homme des Nations Unies. » BAT YE’OR, Juifs et Chrétiens sous l’Islam, p.231 à 232. L’extermination d’Israël et des juifs L’extermination d’Israël souhaitée ardemment par l’actuel président iranien n’est contestée par aucun pays musulman dans le monde. Pire, certains journaux du monde musulman font même des déclarations tout aussi dangereusement haineuse. Voyez par exemple cette louange à Hitler faite par le journaliste Ahmad Raab dans le quotidien égyptien Al-Akhbar du 18 avril 2001 : « Grâce à Hitler, bénie soit sa mémoire, qui, au nom des Palestiniens, les a vengés par avance, contre les criminels les plus vils sur la surface de la terre [c’est-à-dire les juifs]. Bien que nous ayons regretté que sa vengeance [celle d’Hitler] n’ai pas été suffisante. » Cité par Yves AZEROUAL, A-t-on le droit de défendre Israël ? Ce qu’il faut savoir avant de juger, Hachette Littératures, 2004, p.49. Cette haine antijuive des musulmans trouve son origine dans les paroles de Mahomet, le prophète fondateur de l’Islam et modèle excellent des musulmans : « Selon Abou-Horaïra [compagnon de Mahomet], l’Envoyé de Dieu [Mahomet] a dit : “Que Dieu extermine les Juifs qui ont pris pour oratoires les tombes de leurs prophètes !” ». EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 8, chap. 55, tome 1, p.160. Même en étant malade, sur son lit de mort, Mahomet n’a pas cessé de détester et de maudire les juifs et les chrétiens, comme nous le rapporte la Tradition islamique : « D’après Aïcha [l’épouse préférée de Mahomet], dans la dernière maladie à laquelle il succomba, le Prophète [Mahomet] dit : “Dieu maudisse les Juifs et les Chrétiens qui prennent pour lieux de prières les tombeaux de leurs prophètes !” ». EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 23, chap. 62, tome 1, p.428. Pour conclure cet exposé sur l’Iran, nous répétons l’appel que nous avons déjà lancé. Si la République islamique d’Iran parvient un jour à se doter de l’arme nucléaire, les Iraniens détruiront sans pitié l’État d’Israël, j’en suis sûr et certain. Prévenir, c’est guérir et gouverner, c’est prévoir. Je lance donc un appel aux responsables politiques américains et israéliens pour qu’ils détruisent au plus vite les installations nucléaires iraniennes. Car, comme le disait Cicéron (mort en 43 avant J.-C.), « qui n’empêche pas le mal le favorise. »

Père Samuel

UBU