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L'islam et les autres peuples et religions

I

Double langage du Coran

Depuis des années, à chaque fois que des musulmans commettent des attentats quelque part dans le monde au nom d’Allah et de l’islam, de nombreux islamologues et intellectuels pro-musulmans nous répètent que les actes de violence et de terrorisme ne sont pas conformes à l’islam et que l’islam est une religion de paix, d’amour et de tolérance. Pour prouver qu’ils ont raison, ils citent tous à chaque fois et sans aucune analyse, les rares versets du Coran qui semblent donner à l’islam l’image d’une religion pacifique, tolérante et charitable. Or quand on lit le Coran attentivement, on se rend compte de deux choses : 1. Les versets habituellement présentés comme tolérants contiennent des mots et des expressions qui donnent à ces versets un double sens. 2. Le Coran contient un bien plus grand nombre de versets qui appellent ouvertement à détester, à combattre et à tuer tous ceux qui ne veulent pas devenir musulmans. Ces versets de haine tellement nombreux abrogent, c’est-à-dire annulent, les versets soi-disant tolérants. Au cours de cette analyse, nous allons voir que le Coran adopte continuellement envers les non-musulmans un double langage, à l’instar de Mahomet, le prophète fondateur de l’islam, qui s’est comporté sagement, tant qu’il était faible, et qui, une fois devenu fort, s’est montré cruel et impitoyable. Voici un premier exemple de double langage du Coran. Un verset recommande apparemment aux musulmans d’être bienveillants envers les juifs et les chrétiens : « Ne discute avec les gens du Livre [juifs et chrétiens] que de la manière la plus courtoise. – Sauf avec ceux d’entre eux qui sont injustes – Dites : “Nous croyons à ce qui est descendu vers nous [le Coran] et à ce qui descendu vers vous [la Bible]. Notre Dieu qui est votre Dieu est unique et nous lui sommes soumis”. » Le Coran, sourate 29, v.46 (trad. de D. MASSON). Or dans un autre verset, le Coran ordonne carrément de combattre et de tuer les juifs, les chrétiens et les athées : « Tuez ceux qui ne croient pas en Allah ni au Dernier Jour [ça, c’est pour les athées, francs maçons et libres penseurs], et qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son Apôtre [Mahomet] ont interdit [ça, c’est pour tous ceux qui notamment boivent du vin et mangent de la viande de porc], et quiconque ne pratique pas la religion de la vérité [c’est-à-dire l’islam, selon le Coran], parmi ceux qui ont reçu le Livre [ça, ce sont les juifs et les chrétiens] jusqu’à ce qu’ils aient payé le tribut [l’impôt] de leurs propres mains et qu’ils soient humiliés [c’est-à-dire en étant frappés et insultés]. » Le Coran, sourate 9, v.29 (trad. d’É. MONTET). Voici un autre exemple de double langage coranique : « Ceux qui ont cru, ceux qui suivent la religion juive, les chrétiens, les sabéens [ancien peuple du Proche-Orient, adorateurs des étoiles] et quiconque aura cru en Dieu et au jour dernier, et qui aura pratiqué le bien, tous ceux-là recevront une récompense de leur Seigneur ; la crainte ne descendra point sur eux, et ils ne seront point affligés. » Le Coran, sourate 2, v.59 (trad. de KASIMIRSKI). À propos de ce verset coranique apparemment tolérant, le diplomate et traducteur du Coran, Kasimirski, donne un commentaire très intéressant : « On a voulu conclure des paroles de ce verset que les hommes de toute religion pouvaient être sauvés, pourvu qu’ils reconnaissent l’existence d’un seul Dieu et pratiquent les bonnes œuvres ; mais le sentiment unanime des commentateurs s’oppose à cette interprétation, d’autant plus que le verset 79 de la sourate 3 abroge celui-ci en mettant la profession de l’Islam pour condition indispensable du salut. » Voici le verset 79 (ou 85) de la sourate 3, dont parle Kasimirski : « Quiconque recherche une religion autre que l’Islam, cela ne sera pas accepté de lui et il sera, dans la Vie Dernière, parmi les Perdants. » Le Coran, sourate 3, v.79/85 (trad. de R. BLACHERE). Voilà le double langage du Coran : nous lisons, sur une page, des versets apparemment pacifiques et tolérants qui, sur une autre page, sont contredits et annulés par des versets franchement intolérants. Ségrégation antijuive dans les pays musulmans Dans un livre écrit avec avec Dalil BOUBAKEUR et Pierre LAMBERT (Le choc des religions. Juifs, chrétiens, musulmans, la coexistence est-elle possible ?, Paris, Presse de la Renaissance, 2004), le psychanalyste français d’origine juive, Daniel Sibony, qui est aussi docteur d’État en mathématiques et en philosophie, fait remarquer que les juifs vivant dans les pays musulmans ont été humiliés de tout temps, y compris au XXe siècle : « Dans certains pays arabes, en plein XXe siècle, avant que les Juifs ne soient obligés de partir, ils portaient sur leur carte d’identité le terme moussaouï, qui veut dire “adepte de Moussa (Moïse)”. C’était comme un signe distinctif [et discriminatoire]. De fait, on n’est pas vraiment musulman si l’on est adepte de Moïse sans l’être de Mahomet […]. » Daniel SIBONY, Le choc des religions, p.27. Aujourd’hui encore, dans un pays musulman soi-disant laïque comme la Turquie, la religion est mentionnée sur la carte d’identité. Le but de cette mention est de défavoriser les petites minorités rescapées juives et chrétiennes dans leurs rapports avec l’administration turque qui peut ainsi, par exemple, freiner l’avancement de leurs différents dossiers ou empêcher leur nomination à des emplois publics, fût-ce même un poste de simple ouvrier dans une administration locale. C’est la forme moderne de discrimination pour les juifs et les chrétiens à laquelle on peut encore ajouter cette autre mesure discriminatoire : aujourd’hui encore, en Turquie, il est strictement interdit de bâtir une nouvelle église. Au Moyen Âge, en Égypte, le calife musulman fatimide al-Hakim (996-1021), qui avait fait détruire 30 000 églises dont le Saint-Sépulcre à Jérusalem, a imposé un signe discriminatoire plus visible : « aux chrétiens le port d’une longue croix et aux juifs celui d’un bloc de bois taillé en forme de tête de bœuf en souvenir du veau d’or » (Michel ABITBOL, Le passé d’une discorde. Juifs et Arabes depuis le VIIe siècle, Perrin, 2003, p.51). Ce mépris permanent qu’ont les musulmans pour les juifs et les chrétiens tient au fait que le Coran, livre sacré des musulmans, les insulte en les considérant, notamment, comme des pervers : « Ô croyants [musulmans] ! ne prenez point pour awliya (amis, maître, patron, bienfaiteur, protecteur, associé, camarade) les juifs et les chrétiens ; ils sont amis les uns des autres. Celui qui les prendra pour amis finira par leur ressembler, et Dieu [Allah] ne sera point le guide des pervers. » Le Coran, sourate 5, v.56/51 (trad. de KASIMIRSKI) ; Les juifs, minorité méprisée par les musulmans Dans les pays musulmans, les minorités juives ont été tolérées (mais toujours méprisées) aussi longtemps que les juifs vivaient sans avoir un État souverain, un pays bien à eux, c’est-à-dire tant qu’ils constituaient un peuple errant et donc méprisable aux yeux du monde musulman. C’est pourquoi à partir du moment où ils ont fondé, en 1948, l’État d’Israël, les juifs n’ont plus été tolérés en pays d’Islam : « Ceux qui refusent le message de Mahomet parce qu’ils n’en voient pas la nouveauté, ceux qui refusent de “se soumettre” sont des “insoumis”. Et le Coran appelle à les combattre. Il est vrai que de nos jours certains musulmans éclairés s’efforcent de tordre le Texte coranique pour montrer qu’il n’en est rien : qu’on peut être un kafir (un mécréant) et être toléré par l’islam. C’est d’ailleurs vrai, si l’on ne prétend à aucune souveraineté [indépendance] : les communautés juives furent tolérées en terre d’islam dès lors qu’elles acceptaient une tenue distinctive, plutôt humiliante [et discriminatoire], un impôt spécial qui pouvait être assez lourd, et le renoncement à toute idée de souveraineté, même si les meilleurs d’entre eux [juifs], isolément, purent devenir des conseillers du pouvoir [musulman qui, pour une simple question d’intérêt, profitait des compétences de certains juifs]. Mais dès qu’il s’est agi de souveraineté, avec la résurgence de l’État hébreu [Israël], presque tous les Juifs des terres d’islam ont dû partir. » Daniel SIBONY, Le choc des religions, p.28-29. En effet, dans les années qui ont suivi l’indépendance de l’État d’Israël (1948), tous les juifs établis depuis des siècles voire des millénaires dans les pays conquis bien après par l’Islam, ont dû fuir soit en Israël, soit dans les pays d’Europe et d’Amérique du Nord c’est-à-dire des pays de tradition chrétienne. Un journaliste arabe bénit Hitler Le retour des juifs dans les différents pays du monde arabo-musulman est impensable quand on voit la haine permanente des musulmans contre les juifs. Voyez par exemple ce qu’écrivait l’éditorialiste d’un grand journal Égyptien en 2001 : « Grâce à Hitler, bénie soit sa mémoire, qui, au nom des Palestiniens, les a vengés par avance, contre les criminels les plus vils sur la surface de la terre. Bien que nous ayons regretté que sa vengeance n’ait pas été suffisante. » Ahmad RAAB, dans Al-Akhbar, 18 avril 2001, cité par Yves AZEROUAL, A-t-on le droit de défendre Israël ?, Hachette-Littératures, 2004, p.49. Si un journaliste belge avait parlé comme cela, qu’auraient dit le MRAX et le Centre pour l’égalité des chances ?
Père Samuel
UBU

II

Juifs et chrétiens maudits par le Coran Le monde musulman ne peut pas avoir du respect pour les religions des non-musulmans car selon le Coran, livre sacré des musulmans, la seule vraie religion est l’islam : « La religion aux yeux d’Allah est l’Islam. » Le Coran, sourate 3, v.17/19 (trad. de R. BLACHERE). Le Coran maudit les juifs Le Coran prétend confirmer la Bible et les Évangiles mais il maudit les juifs et les chrétiens et leur reproche d’avoir falsifié leurs livres sacrés : « Pour avoir violé leur pacte avec le Seigneur, rejeté ses preuves manifestes, mis injustement à mort ses messagers, pour avoir soutenu que leurs cœurs étaient insensibles, alors que c’est Dieu qui les avait scellés pour prix de leur impiété, pour toutes ces raisons, nous les avons maudits [les juifs], et rares sont ceux, parmi eux [les juifs], qui ont la foi. » Le Coran, sourate 4, v.155 (trad. de Sadok MAZIGH). « Maudits, quelque part qu’ils [les juifs] soient acculés, ils seront pris et tués sans pitié. » Le Coran, sourate 33, v.61 (trad. de R. BLACHERE). Le philosophe français d’origine juive, Daniel Sibony, observe ensuite que la malédiction lancée par le Coran sur les juifs, n’est pas une malédiction temporaire mais définitive : « Ainsi, et c’est le trait spécifique, le Coran pose que le Dieu de la Bible, devenu Allah, a maudit le peuple juif jusqu’au jour du Jugement. Il ne veut plus en entendre parler, il rompt l’Ancienne Alliance. […] Le Coran fait donc un arrêt sur image : il ne retient que les paroles mauvaises de Dieu envers le peuple d’Israël, et les ponctue de malédictions, prises d’ailleurs dans la Bible juive, mais qu’il rend définitives. » Daniel SIBONY, Le choc des religions. Juifs, chrétiens, musulmans, la coexistence est-elle possible ?, Paris, Presse de la Renaissance, 2004, p.33. Les musulmans croient fermement qu’ils doivent combattre les juifs jusqu’au jour du Jugement dernier, car le prophète arabo-musulman, Mahomet, a dit : « Vous combattrez les Juifs au point que si l’un d’eux se cache derrière une pierre, la pierre dira : [Musulman !] voilà un Juif derrière moi, tue-le. » EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 56, chap.94, t.2, p.322. Pour tout musulman, il est donc indispensable d’exterminer les juifs jusqu’au dernier pour qu’arrive la fin du monde et, selon les musulmans, le triomphe final de l’Islam. Pour les musulmans, il est donc également indispensable que l’État d’Israël soit rayé de la carte, ainsi que le déclarait notamment Saïd Ramadan, père de Tariq Ramadan, dans une revue musulmane publiée à Genève (Suisse) : « L’État d’Israël n’a pas seulement été créé par hasard. Nous [musulmans] sommes convaincus qu’il s’agit plutôt d’une incarnation de la pensée de l’enfer, un mélange né de la rencontre entre le Sionisme cupide, issu du Talmud falsifié et de la Tora falsifiée […], et de l’esprit des Croisés [chrétiens], inspiré par la jalousie et qui a tant de motifs de colère envers l’islam. C’est pourquoi nous sommes convaincus que ce plan idéologique élaboré doit être contré par un plan idéologique tout aussi élaboré, et qu’il faut répondre à ses attaques idéologiques, à sa guerre idéologique, par une guerre idéologique. Ce système de croyance doit être combattu par un système de croyance. La victoire ira au plus fort. Selon nous [musulmans], ce difforme enfant trouvé [l’État d’Israël] ne peut être écrasé qu’avec l’arme du dogme religieux et de la foi. Et quel système de croyance est plus fort, et mieux à même d’écraser la juiverie et la croisade que l’islam ? » Saïd RAMADAN, El-Muslimoun, Genève, septembre 1964, cité par Sylvain BESSON, La conquête de l’Occident, Seuil, 2005, p.58. Le Coran attaque les chrétiens Dans le même temps, Daniel Sibony remarque que le Coran maudit également les chrétiens, accusés injustement d’adorer trois dieux, c’est-à-dire la Trinité qui est en fait un seul Dieu en trois personnes (Père, Fils et Saint-Esprit) : « Ainsi, et c’est le trait spécifique, le Coran pose que le Dieu de la Bible, devenu Allah, a maudit le peuple juif jusqu’au jour du Jugement. Il ne veut plus en entendre parler, il rompt l’Ancienne Alliance. La nouvelle aussi [c’est-à-dire l’Évangile], avec les chrétiens, puisque ceux-ci ont la “bêtise” [selon les musulmans] de croire que Dieu peut coucher avec une femme et avoir d’elle un Fils. Toute l’élaboration chrétienne sur le devenir humain de Dieu est réduite dans le Coran à une pure idolâtrie : prendre Jésus pour Dieu. Il est vrai que, là encore, des musulmans éclairés s’efforcent, à des fins prosélytes, de montrer que la formule qui ouvre les sourates du Coran (Bismillah irahmane irahim) et qui signifie : “Au nom d’Allah qui fait miséricorde”, que cette formule, ayant trois mots, est une façon d’honorer la Trinité, donc de l’englober. » Daniel SIBONY, Le choc des religions, p.33. Voilà encore une ruse de la part des commentateurs musulmans soi-disant « éclairés » qui veulent nous faire croire que le Coran accepte d’une certaine manière la Trinité alors qu’il la rejette et la condamne catégoriquement : « [Les chrétiens] disent : “Dieu s’est donné un fils.” Loin de lui ce blasphème ! » Le Coran, sourate 2, v.116 (trad. de BOUBAKEUR). « Oui, ceux [les chrétiens] qui disent : “Dieu est, en vérité, le troisième de trois [c’est-à-dire la Trinité]” sont impies. Il n’y a de Dieu qu’un Dieu unique. S’ils ne renoncent pas à ce qu’ils disent, un terrible châtiment atteindra ceux d’entre eux qui sont incrédules. » Le Coran, sourate 5, v.73 (trad. de D. MASSON). « Les juifs disent : Ozaïr est fils de Dieu. Les chrétiens disent : le Messie [Jésus] est fils de Dieu. Telles sont les paroles de leurs bouches, ils ressemblent en les disant aux infidèles d’autrefois. Que Dieu [Allah] leur fasse la guerre. Qu’ils sont menteurs ! » Le Coran, sourate 9, v.30 (trad. de KASIMIRSKI). Le Coran commet ici une énorme erreur : les juifs n’ont jamais dit qu’Ozaïr est fils de Dieu. Quant aux chrétiens, ils croient en Jésus fils de Dieu conformément à l’Évangile et à la parole de l’ange Gabriel qui dit à la Vierge Marie : « Tu enfanteras un fils et on l’appellera Fils de Dieu.» (Évangile selon saint Luc, ch.1, v.35). Le condamnation de la Trinité par le Coran est soulignée par Gérard TROUPEAU dans l’Histoire du christianisme (14 vol.), tome 4, p.376 : « Pour comprendre le comportement que les conquérants musulmans observèrent vis-à-vis des chrétiens autochtones dans les pays qu’ils envahirent, il convient de rappeler que ce comportement fut conditionné, en grande partie, par le jugement que le Coran porte sur le christianisme et les chrétiens. En ce qui concerne le christianisme, le jugement du Coran est catégorique : la doctrine de la Trinité et de la filiation divine de Jésus est un énorme mensonge (Coran XVIII, 5), professé par des impies et des associateurs (Coran V, 17, 23 ; IX, 30-31), et des gens excessifs dans leur religion (Coran IV, 171). Quant aux chrétiens eux-mêmes, les jugements que le Coran porte sur eux sont contradictoires. D’une part, en effet, il interdit aux musulmans de prendre pour affiliés [associés, amis] des chrétiens (Coran V, 51), mais, d’autre part, il affirme que les chrétiens sont les hommes les plus proches des musulmans par l’amitié (Coran V, 82). […] Enfin, le Coran affirme que Dieu a reçu l’alliance des chrétiens, mais que, du fait qu’ils ont oublié une partie de ce qui leur avait été rappelé, Il excitera entre eux l’hostilité et la haine, jusqu’au jour de la Résurrection (Coran V, 14). Au total, ce jugement entièrement négatif sur la doctrine et peu sympathique sur ceux qui la professent, ne portait pas les conquérants musulmans à fraterniser avec les chrétiens indigènes [des pays conquis]. » Gérard TROUPEAU, « Églises et chrétiens dans l’Orient musulman », dans Histoire du christianisme, t.4, Desclée, 1993, p.376. Le Coran, livre sacré et immuable (Coran VI, 115) pour tout musulman, nourrit donc une haine éternelle contre les juifs, les chrétiens et tous les non-musulmans en général, comme on peut encore le constater dans ce verset : « Quand les mois sacrés seront expirés, tuez les Infidèles quelque part que vous les trouviez ! Prenez-les ! Assiégez-les ! Dressez pour eux des embuscades ! » Le Coran, sourate 9, v.5 (trad. de R. BLACHERE). Sujet à réflexion…

III

Laïcité et tolérance chez les musulmans L’Islam ne fait aucune distinction entre politique et religion Contrairement aux juifs et aux chrétiens qui vivent dans des États laïques, c’est-à-dire où la religion et la politique sont séparées, les musulmans, y compris ceux qui vivent en Occident, ont beaucoup de mal à accepter la laïcité car la civilisation arabo-islamique, fondée par le prophète Mahomet, ignore toute distinction entre politique et religion : « En un sens, le vrai génie de Mahomet était politique : bâtisseur d’empire, de cités, de toute une culture. Mais ce projet politique étant à base de religion, le politique et le religieux sont dans l’islam difficiles à dissocier – même si l’on peut faire confiance à toutes sortes d’experts pour trouver des issues. » Daniel SIBONY, Le choc des religions, p.37. Les musulmans qui vivent actuellement en Europe profitent de la laïcité mais un jour viendra où ils islamiseront la laïcité. S’il n’y a pas dans l’Islam, de distinction entre politique et religion, comme le fait remarquer Daniel Sibony, c’est parce que Mahomet, fondateur de la religion islamique, était aussi chef d’État, chef de guerre et guerrier lui-même. Certaines de ses paroles ne laissent d’ailleurs aucun doute à ce sujet : Mahomet et la guerre Mahomet a dit : « Les œuvres pies ne sont, auprès de la guerre sainte, que comme un crachat dans une mer immense. » Hadith repris par le théologien musulman GHAZALI (mort en 1111) dans Ih’ya, et cité par J.-P. CHARNAY, Principes de stratégie arabe, Paris, L’Herne, 1984, p.56. Mahomet a dit : « J’ai reçu l’ordre de combattre les gens tant qu’ils ne diraient pas qu’il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah. » EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 96, chap.28, tome 4, p.577. En application de ses paroles, le prophète guerrier Mahomet a, entre 624 et 632, mené 19 batailles contre tous ceux qui ne voulaient pas se soumettre à lui (EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 64, chap.89). La première d’entre elles est la célèbre bataille de Badr, petite ville au sud-ouest de Médine, en Arabie, qui a opposé Mahomet aux hommes de la tribu de Qoraïch (voir notamment Encyclopédie de l’Islam, Leyde, Brill, 1975, tome 1, p.892) : « Le jour de Badr, le Prophète [Mahomet] et ses Compagnons firent sur les infidèles 174 prisonniers et leur tuèrent 70 personnes. » EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 64, chap.10, t.3, p.79. « Le jour de Badr, le Prophète [Mahomet] ordonna de jeter dans un puits mauvais et peu fréquenté de Badr 24 cadavres des infidèles de Qoraïch. » EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 64, chap.8, t.3, p.75. Attention ! Ces paroles et actions criminelles ne sont pas celles d’un président, d’un roi, d’un empereur, ni même d’un pape, mais bien celles du fondateur de l’Islam, le prophète Mahomet, considéré comme le modèle excellent que doivent suivre les musulmans, ainsi qu’on peut le lire à plusieurs reprises dans le Coran, livre sacré des musulmans : « Vous avez, dans l’Envoyé de Dieu [Mahomet], un beau modèle pour vous [musulmans]. » Le Coran, sourate 33, v.21 (trad. de S.H. BOUBAKEUR). « Ceux qui obéissent au Prophète [Mahomet], obéissent à Dieu [Allah]. » Le Coran, sourate 4, v.80 (trad. de D. MASSON). « Ce que Mahomet vous a donné, prenez-le et ce qu’il vous a interdit, interdisez-le. » Le Coran, sourate 59, v.5 (trad. de R. BLACHERE). Fausse tolérance du monde musulman Daniel Sibony poursuit son raisonnement en expliquant très justement que la tolérance islamique n’est pas une tolérance telle qu’on se la représente aujourd’hui : « Certains s’étonnent : si la tension est aussi vive, comment expliquer une si belle convivialité, entre Juifs et Arabes [musulmans], dans certains pays comme l’Andalousie [Espagne envahie et occupée par les musulmans entre 711 et 1492] et à certaines époques ? La réponse est simple : c’était sous une seule souveraineté, la souveraineté [domination] islamique. Et en Andalousie, le souverain arabe [musulman] était heureux et victorieux, il y eut donc un “Âge d’or”. Mais il n’y a jamais eu coexistence entre deux souverainetés, l’une juive et l’autre islamique. Aujourd’hui, il est question qu’il y en ait deux, juive et arabe, que l’on confond à tort avec Israël et Palestine. Cela dit, on idéalise un peu la fameuse convivialité, qui a duré treize siècles ou presque, et dans laquelle cet Âge d’or est une frange très réduite. […] Constatons qu’il n’y a plus de Juifs ou presque dans le monde arabe – excepté les cinq mille Juifs du Maroc où ils étaient, naguère, trois cent mille. » Daniel SIBONY, Le choc des religions, p.48. Rappelons à ce propos qu’au lendemain de la création de l’État d’Israël (1948), pratiquement tous les juifs établis depuis des siècles (bien avant l’arrivée de l’Islam) dans les pays conquis par les musulmans, ont dû fuir soit vers Israël soit vers les pays d’Europe et d’Amérique, pays de culture chrétienne. Pas de vraie tolérance dans l’Espagne soumise à l’Islam Quant au soi-disant Âge d’or de l’Islam dans l’Andalousie (Espagne musulmane), Daniel Sibony a raison de dénoncer ce que beaucoup présentent comme le modèle de la tolérance islamique envers les autres religions. Quelques exemples vont nous prouver que les musulmans d’Espagne n’étaient pas des champions de la tolérance, loin de là : • « En Andalousie [Espagne sous domination musulmane], la résistance chrétienne eut ses martyrs sous ‘Abd al-Rahmân II (822-852) ; • son successeur, Muhammad Ier [émir de 852 à 886], cédant aux ulémas [savants musulmans] de Cordoue, obligea certains fonctionnaires chrétiens à se convertir [à l’islam] pour garder leur poste. • Les troubles religieux continuèrent dans la province d’Elvira [ville du sud de l’Espagne] en 889 • et en 891, Séville et ses environs furent ensanglantés par le massacre de milliers d’Espagnols, chrétiens ou convertis. • À Grenade, en 1066, toute la communauté juive, environ trois mille personnes, fut anéantie [par les musulmans]. […] • Les persécutions almohades (dynastie musulmane, 1130-1212) au Maghreb et en Espagne musulmane éliminèrent la présence chrétienne. » BAT YE’OR, Les chrétientés d’Orient entre Jihad et Dhimmitude, Paris, Le Cerf, 1991, p.93 et 94. En 997, lors d’une expédition militaire dirigée contre l’Espagne chrétienne, Al-Mansur (mort en 1002), général du calife omeyyade de Cordoue, a envahi et détruit la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle, l’un des principaux lieux de pèlerinage de la chrétienté au Moyen Âge : « Les musulmans s’emparèrent de tout le butin qu’ils trouvèrent dans l’orgueilleuse ville de Saint-Jacques ; ils abattirent les constructions, les murailles et l’église, si bien qu’il n’en restera aucune trace. Les palais solidement construits furent pulvérisés. […] Almanzor [al-Mansur] fit aplanir les sentiers par des ouvriers pour que les troupes puissent passer. L’armée musulmane atteignit Vigo [ville proche de Compostelle], pillant et brûlant tout sur son passage. Ils rasèrent entièrement les oratoires consacrés à saint Jacques et entrèrent dans la ville pour la piller. Quand tout fut terminé Mansur […] rentra à Cordoue. Il était accompagné de nombreux prisonniers chrétiens portant sur leurs épaules les portes de la ville de Compostelle. Elles furent utilisées pour la construction de la grande mosquée de Cordoue. Les cloches de la basilique Saint-Jacques furent suspendues dans l’édifice “pour y servir de lampes”. Car manifestant une piété ostentatoire, Mansur décida de faire achever la grande mosquée de Cordoue, symbole du triomphe de l’islam sur l’Occident chrétien. » Anne-Marie DELCAMBRE, La Schizophrénie de l’Islam, Paris, Desclée de Brouwer, 2006, p.93-94. En 1013, dans la ville de Cordoue gouvernée par les musulmans, eut lieu un massacre de juifs. Après la dislocation du califat omeyyade de Cordoue (1031), l’Andalus (partie de l’Espagne conquise par les musulmans) éclata en plusieurs royaumes arabes musulmans indépendants, appelés Taïfas. Dans un de ces royaumes musulmans, celui de Grenade, des massacres de juifs furent organisés [par les musulmans] à deux reprises, en 1066 et 1070. L’Andalus fut ensuite gouvernée, de 1086 à 1170, par la dynastie berbère musulmane des Almoravides. L’un des souverains almoravides, Yusuf Ibn Tashfin (1061-1106), fit notamment détruire, en 1099, une grande église non loin de Grenade en s’appuyant sur un jugement rendu par les juristes musulmans (voir A. FATTAL, Le Statut légal des non-musulmans en pays d’Islam, Beyrouth, 1958, p.193). Qu’auraient dit nos journalistes et nos militants des Droits de l’Homme si les Occidentaux avaient détruit un lieu saint de l’Islam (La Mecque ou Médine) comme les musulmans ont détruit Saint-Jacques de Compostelle ? Et où est donc cette tolérance de l’Espagne musulmane qu’on nous vante et qu’on nous décrit si souvent comme le modèle de la tolérance des musulmans au Moyen Âge ?

Père Samuel
UBU

IV

Laïcité et tolérance chez les musulmans L’Islam ne fait aucune distinction entre politique et religion Contrairement aux juifs et aux chrétiens qui vivent dans des États laïques, c’est-à-dire où la religion et la politique sont séparées, les musulmans, y compris ceux qui vivent en Occident, ont beaucoup de mal à accepter la laïcité car la civilisation arabo-islamique, fondée par le prophète Mahomet, ignore toute distinction entre politique et religion : « En un sens, le vrai génie de Mahomet était politique : bâtisseur d’empire, de cités, de toute une culture. Mais ce projet politique étant à base de religion, le politique et le religieux sont dans l’islam difficiles à dissocier – même si l’on peut faire confiance à toutes sortes d’experts pour trouver des issues. » Daniel SIBONY, Le choc des religions, p.37. Les musulmans qui vivent actuellement en Europe profitent de la laïcité mais un jour viendra où ils islamiseront la laïcité. S’il n’y a pas dans l’Islam, de distinction entre politique et religion, comme le fait remarquer Daniel Sibony, c’est parce que Mahomet, fondateur de la religion islamique, était aussi chef d’État, chef de guerre et guerrier lui-même. Certaines de ses paroles ne laissent d’ailleurs aucun doute à ce sujet : Mahomet et la guerre Mahomet a dit : « Les œuvres pies ne sont, auprès de la guerre sainte, que comme un crachat dans une mer immense. » Hadith repris par le théologien musulman GHAZALI (mort en 1111) dans Ih’ya, et cité par J.-P. CHARNAY, Principes de stratégie arabe, Paris, L’Herne, 1984, p.56. Mahomet a dit : « J’ai reçu l’ordre de combattre les gens tant qu’ils ne diraient pas qu’il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah. » EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 96, chap.28, tome 4, p.577. En application de ses paroles, le prophète guerrier Mahomet a, entre 624 et 632, mené 19 batailles contre tous ceux qui ne voulaient pas se soumettre à lui (EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 64, chap.89). La première d’entre elles est la célèbre bataille de Badr, petite ville au sud-ouest de Médine, en Arabie, qui a opposé Mahomet aux hommes de la tribu de Qoraïch (voir notamment Encyclopédie de l’Islam, Leyde, Brill, 1975, tome 1, p.892) : « Le jour de Badr, le Prophète [Mahomet] et ses Compagnons firent sur les infidèles 174 prisonniers et leur tuèrent 70 personnes. » EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 64, chap.10, t.3, p.79. « Le jour de Badr, le Prophète [Mahomet] ordonna de jeter dans un puits mauvais et peu fréquenté de Badr 24 cadavres des infidèles de Qoraïch. » EL-BOKHARI, Les Traditions islamiques, titre 64, chap.8, t.3, p.75. Attention ! Ces paroles et actions criminelles ne sont pas celles d’un président, d’un roi, d’un empereur, ni même d’un pape, mais bien celles du fondateur de l’Islam, le prophète Mahomet, considéré comme le modèle excellent que doivent suivre les musulmans, ainsi qu’on peut le lire à plusieurs reprises dans le Coran, livre sacré des musulmans : « Vous avez, dans l’Envoyé de Dieu [Mahomet], un beau modèle pour vous [musulmans]. » Le Coran, sourate 33, v.21 (trad. de S.H. BOUBAKEUR). « Ceux qui obéissent au Prophète [Mahomet], obéissent à Dieu [Allah]. » Le Coran, sourate 4, v.80 (trad. de D. MASSON). « Ce que Mahomet vous a donné, prenez-le et ce qu’il vous a interdit, interdisez-le. » Le Coran, sourate 59, v.5 (trad. de R. BLACHERE). Fausse tolérance du monde musulman Daniel Sibony poursuit son raisonnement en expliquant très justement que la tolérance islamique n’est pas une tolérance telle qu’on se la représente aujourd’hui : « Certains s’étonnent : si la tension est aussi vive, comment expliquer une si belle convivialité, entre Juifs et Arabes [musulmans], dans certains pays comme l’Andalousie [Espagne envahie et occupée par les musulmans entre 711 et 1492] et à certaines époques ? La réponse est simple : c’était sous une seule souveraineté, la souveraineté [domination] islamique. Et en Andalousie, le souverain arabe [musulman] était heureux et victorieux, il y eut donc un “Âge d’or”. Mais il n’y a jamais eu coexistence entre deux souverainetés, l’une juive et l’autre islamique. Aujourd’hui, il est question qu’il y en ait deux, juive et arabe, que l’on confond à tort avec Israël et Palestine. Cela dit, on idéalise un peu la fameuse convivialité, qui a duré treize siècles ou presque, et dans laquelle cet Âge d’or est une frange très réduite. […] Constatons qu’il n’y a plus de Juifs ou presque dans le monde arabe – excepté les cinq mille Juifs du Maroc où ils étaient, naguère, trois cent mille. » Daniel SIBONY, Le choc des religions, p.48. Rappelons à ce propos qu’au lendemain de la création de l’État d’Israël (1948), pratiquement tous les juifs établis depuis des siècles (bien avant l’arrivée de l’Islam) dans les pays conquis par les musulmans, ont dû fuir soit vers Israël soit vers les pays d’Europe et d’Amérique, pays de culture chrétienne. Pas de vraie tolérance dans l’Espagne soumise à l’Islam Quant au soi-disant Âge d’or de l’Islam dans l’Andalousie (Espagne musulmane), Daniel Sibony a raison de dénoncer ce que beaucoup présentent comme le modèle de la tolérance islamique envers les autres religions. Quelques exemples vont nous prouver que les musulmans d’Espagne n’étaient pas des champions de la tolérance, loin de là : • « En Andalousie [Espagne sous domination musulmane], la résistance chrétienne eut ses martyrs sous ‘Abd al-Rahmân II (822-852) ; • son successeur, Muhammad Ier [émir de 852 à 886], cédant aux ulémas [savants musulmans] de Cordoue, obligea certains fonctionnaires chrétiens à se convertir [à l’islam] pour garder leur poste. • Les troubles religieux continuèrent dans la province d’Elvira [ville du sud de l’Espagne] en 889 • et en 891, Séville et ses environs furent ensanglantés par le massacre de milliers d’Espagnols, chrétiens ou convertis. • À Grenade, en 1066, toute la communauté juive, environ trois mille personnes, fut anéantie [par les musulmans]. […] • Les persécutions almohades (dynastie musulmane, 1130-1212) au Maghreb et en Espagne musulmane éliminèrent la présence chrétienne. » BAT YE’OR, Les chrétientés d’Orient entre Jihad et Dhimmitude, Paris, Le Cerf, 1991, p.93 et 94. En 997, lors d’une expédition militaire dirigée contre l’Espagne chrétienne, Al-Mansur (mort en 1002), général du calife omeyyade de Cordoue, a envahi et détruit la ville de Saint-Jacques-de-Compostelle, l’un des principaux lieux de pèlerinage de la chrétienté au Moyen Âge : « Les musulmans s’emparèrent de tout le butin qu’ils trouvèrent dans l’orgueilleuse ville de Saint-Jacques ; ils abattirent les constructions, les murailles et l’église, si bien qu’il n’en restera aucune trace. Les palais solidement construits furent pulvérisés. […] Almanzor [al-Mansur] fit aplanir les sentiers par des ouvriers pour que les troupes puissent passer. L’armée musulmane atteignit Vigo [ville proche de Compostelle], pillant et brûlant tout sur son passage. Ils rasèrent entièrement les oratoires consacrés à saint Jacques et entrèrent dans la ville pour la piller. Quand tout fut terminé Mansur […] rentra à Cordoue. Il était accompagné de nombreux prisonniers chrétiens portant sur leurs épaules les portes de la ville de Compostelle. Elles furent utilisées pour la construction de la grande mosquée de Cordoue. Les cloches de la basilique Saint-Jacques furent suspendues dans l’édifice “pour y servir de lampes”. Car manifestant une piété ostentatoire, Mansur décida de faire achever la grande mosquée de Cordoue, symbole du triomphe de l’islam sur l’Occident chrétien. » Anne-Marie DELCAMBRE, La Schizophrénie de l’Islam, Paris, Desclée de Brouwer, 2006, p.93-94. En 1013, dans la ville de Cordoue gouvernée par les musulmans, eut lieu un massacre de juifs. Après la dislocation du califat omeyyade de Cordoue (1031), l’Andalus (partie de l’Espagne conquise par les musulmans) éclata en plusieurs royaumes arabes musulmans indépendants, appelés Taïfas. Dans un de ces royaumes musulmans, celui de Grenade, des massacres de juifs furent organisés [par les musulmans] à deux reprises, en 1066 et 1070. L’Andalus fut ensuite gouvernée, de 1086 à 1170, par la dynastie berbère musulmane des Almoravides. L’un des souverains almoravides, Yusuf Ibn Tashfin (1061-1106), fit notamment détruire, en 1099, une grande église non loin de Grenade en s’appuyant sur un jugement rendu par les juristes musulmans (voir A. FATTAL, Le Statut légal des non-musulmans en pays d’Islam, Beyrouth, 1958, p.193). Qu’auraient dit nos journalistes et nos militants des Droits de l’Homme si les Occidentaux avaient détruit un lieu saint de l’Islam (La Mecque ou Médine) comme les musulmans ont détruit Saint-Jacques de Compostelle ? Et où est donc cette tolérance de l’Espagne musulmane qu’on nous vante et qu’on nous décrit si souvent comme le modèle de la tolérance des musulmans au Moyen Âge ?

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V
Mutilation et torture ordonnées par le Coran Les terroristes musulmans n’hésitent pas à provoquer régulièrement les non-musulmans, surtout les juifs et les chrétiens, pour que ceux-ci réagissent et donnent ainsi aux musulmans l’occasion d’appliquer les versets coraniques les plus cruels, ainsi que l’observe Daniel Sibony : « La stratégie du terrorisme islamiste joue bien son rôle : faire réagir l’adversaire, Israël ou l’Amérique, et sa réaction, forcément injuste [aux yeux des musulmans], prouvera qu’il est barbare et mécréant comme le dit le Coran. On pourra même ponctuer par un verset de la même sourate : “Telle sera la rétribution de ceux qui font la guerre contre Dieu [Allah] et contre son Prophète [Mahomet] et de ceux qui exercent la violence sur la terre [Ils seront tués ou crucifiés, ou bien leur main droite et leur pied gauche seront coupés, ou bien ils seront expulsés du pays]” (sourate 5, v.33), cela donnera du courage pour les combattre puisqu’ils s’opposent à l'effort sur la voie de Dieu [Allah]”, c’est-à-dire au jihad [guerre sainte islamique]. » Daniel SIBONY, Le choc des religions, p.62. C’est le sort que les musulmans ont réservé notamment à Pierre de Capitolias, prêtre chrétien de Syrie qui, pour avoir osé traiter le prophète Mahomet de « maître d’erreur et père du mensonge », a été condamné à mort en 715 par le calife musulman omeyyade Walid (705-715), celui-là même qui transforma la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Damas en mosquée. Un prêtre torturé sur ordre d’un calife musulman Pour que sa mort serve d’exemple aux autres chrétiens, le prêtre Pierre sera renvoyé dans sa région par le calife Walid pour y être exécuté : « Là, ordre sera donné de rassembler toute la population [chrétienne], et tout d’abord les fils et parents du condamné, devant qui on lui arrachera la langue jusqu’à la racine. Puis, le lendemain, devant la même assistance, on lui coupera la main et le pied droits. On le laissera souffrir pendant une journée ; puis le quatrième jour, on rassemblera tous les chrétiens du district de Capitolias et, devant tout ce peuple, on coupera au supplicié l’autre pied et l’autre main et on lui brûlera les yeux au fer rouge. Puis on le mettra sur un brancard et on le promènera dans toute la ville, précédé de trompettes et de hérauts [messagers] qui inviteront les spectateurs [chrétiens] à considérer cet exemple. Après quoi, le condamné [Pierre de Capitolias] sera enfin mis en croix. On l’y laissera cinq jours, au bout desquels le cadavre sera brûlé dans un four porté à incandescence. Membres coupés, vêtements, croix, tout sera réduit en cendres, qu’on ira finalement jeter dans le Yarmouk [fleuve du Proche-Orient]. » « La Passion de Saint Pierre de Capitolias », citée par Alain DUCELLIER, Chrétiens d’Orient et Islam au Moyen Âge (VIIe-XVe siècle), p.84. Au sujet de ce verset coranique cruel (sourate 5, v.33), qui autorise la torture et la mutilation contre toute personne accusée de semer le désordre et la corruption (en arabe, fasâd), nous reproduisons le commentaire instructif donné par Joseph BOSSHARD dans le livre Enquêtes sur l’islam, qu’il a publié avec l’islamologue Anne-Marie DELCAMBRE (Paris, Desclée de Brouwer, 2004). Joseph BOSSHARD y analyse la position du Coran par rapport au commandement de la Bible « Tu ne tueras point » (Exode, chap.20, v.13) : Le Coran face au commandement « Tu ne tueras point » « L’amputation croisée, cette peine terrible qui consiste à trancher la main droite et le pied gauche, à moins que ce ne soit l’inverse, est donc prescrite par le Coran. Notons bien que ceux qui encourent ce châtiment ne sont pas spécifiquement les auteurs de vol. Ceux-là sont amputés d’une main (sourate 5, verset 42/38 ). L’amputation croisée, ainsi que la crucifixion, sanctionne le fasâd [la corruption]. Telle que les juristes [musulmans] la comprendront, cette prescription sera appliquée aux bandits de grand chemin, ou encore aux mystiques jugés trop illuminés, tels Hallâj en 922. Mais dans son expression coranique, l’ensemble de ces châtiments est destiné aux coupables de fasâd [corruption], sans plus de précision. Or, comme on l’a vu, parmi les pires formes de fasâd [corruption] sont le tahrîf [falsification des écritures] et, par-dessus tout, le shirk [« associationisme » c’est-à-dire associer à Dieu une créature], le péché maximal, le seul irrémissible. Le Coran répète méthodiquement à l’ouverture de toutes les sourates, à l’exception de la sourate 9, que Dieu [Allah] dispense clémence et miséricorde (Ignace Goldziher voit dans ce thème de la miséricorde un emprunt au christianisme). Cependant, il est exclu que les mushrikûn [juifs et chrétiens] en bénéficient : “Allah ne pardonne pas qu’il Lui soit donné des Associés, alors qu’Il pardonne, à qui Il veut, les péchés autres que celui-là.” (sourate 4, v.116) “Demande pardon pour eux ou ne demande pas pardon pour eux ; si tu demandes pardon pour eux soixante-dix fois, Dieu [Allah] ne leur pardonnera pas parce qu’ils sont absolument incrédules envers Dieu [Allah] et son Prophète [Mahomet]. Dieu ne dirige pas les gens pervers.” (sourate 9, v.81/80) En définitive, toute appartenance à autre chose que l’islam étant regardée comme un shirk [« associationisme »] méritant la mort puisqu’il est la plus grave des fautes que puisse commettre l’homme, le Coran conduit à considérer qu’il est légitime de tuer tout non-musulman dès cette vie, par le seul fait qu’il n’est pas musulman. Ajoutons, comme l’attestera son usage dans le domaine du droit, que le terme fasâd [corruption] ne suppose pas qu’il soit nécessaire d’avoir eu l’intention de tromper pour en être coupable. Cet usage est conforme à la lettre du Coran qui précise bien que les corrupteurs peuvent l’être sans intention maligne. En particulier, les coupables de shirk [« associationisme »] peuvent bien n’en avoir pas conscience, ils n’en sont pas moins coupables : “Ne sont-ils pas eux-mêmes des corrupteurs ? Et ils n’en ont pas conscience !” (sourate 2, v.11/12) “(…) ils répètent ce que les incrédules disaient avant eux. Que Dieu [Allah] les anéantisse ! Ils sont tellement stupides !” (sourate 9, v.30) L’accusation de shirk [« associationisme »] va justifier a fortiori une violence générale à l’encontre de tous les non-musulmans. Le simple fait de ne pas faire partie des musulmans est considéré comme une agression contre Dieu [Allah] et donc contre l’islam, comme un foyer d’hostilité qu’il faut circonscrire [enrayer/éliminer] : Terroriser les non-musulmans “Nous jetterons l’épouvante dans les cœurs des incrédules [juifs et chrétiens] parce qu’ils ont associé à Dieu [Allah] ce à quoi nul pouvoir n’a été concédé. Leur demeure sera le Feu. Quel affreux séjour pour les impies !” (sourate 3, verset 144/151) Tuer les apostats (ceux qui quittent l’islam) “Ils aimeraient vous voir incrédules, comme ils le sont eux-mêmes, et que vous soyez ainsi semblables à eux. Ne prenez donc aucun protecteur parmi eux [juifs et chrétiens], jusqu’à ce qu’ils émigrent dans le chemin de Dieu [qu’ils se convertissent à l’islam]. S’ils s’en détournent, saisissez-les ; tuez-les partout où vous les trouverez.” (sourate 4, verset 91/89) “Après que les mois sacrés seront écoulés, tuez les polythéistes (associateurs) [juifs et chrétiens], partout où vous les trouverez ; capturez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades. […]” (sourate 9, verset 5) “Combattez-les [les juifs et les chrétiens] ! Dieu [Allah] les châtiera par vos mains ; il les couvrira d’opprobres ; il vous donnera la victoire ; il guérira les cœurs des croyants [musulmans] ; et il en bannira la colère.” (sourate 9, verset 14) Ces paroles ne renvoient pas seulement à une justice incommensurable qui s’exercerait dans l’au-delà, au jour du jugement dernier. Elles constituent la prescription d’une violence concrète et immédiate. Il n’y a aucune équivocité dans ces prescriptions. Leur signification s’impose aussi bien à l’homme du VIIe siècle qu’à celui du XXIe siècle. Le principe de tuer le non-musulman qui ne veut pas se soumettre est considéré [par les musulmans] comme un principe juste. » J. BOSSHARD, « Le Coran face au commandement “Tu ne tueras point” », dans Enquêtes sur l’islam, p.164-167. Au sujet du shirk (« associationisme »), les musulmans considèrent les juifs et les chrétiens comme des associateurs, c’est-à-dire comme des gens qui associent à Dieu d’autres divinités. C’est ce que prétend le verset coranique suivant : « Les Juifs ont dit : “Uzaïr est fils de Dieu.” Les Chrétiens ont dit : “Le Messie est fils de Dieu.” Telle est la parole qui sort de leurs bouches ; ils répètent ce que les incrédules disaient avant eux. Que Dieu [Allah] les anéantisse ! Ils sont tellement stupides ! » Le Coran, sourate 9, v.30 (trad. de D. MASSON). Le Coran commet une grave erreur puisque les juifs n’ont jamais pris pour fils de Dieu Uzaïr, c’est-à-dire le grand-prêtre juif Esdras (Ve siècle avant J.-C.). Quant aux chrétiens, le Coran condamne catégoriquement la croyance en la Trinité (Père, Fils et Saint-Esprit), considérée comme un péché d’association d’autres divinités au Dieu unique : « Infidèle est celui qui dit : Dieu, c’est le Messie, fils de Marie. » Le Coran, sourate 5, v.76/73 (trad. de KASIMIRSKI) ; Or, au sujet des infidèles, le Coran déclare aussi : « Lorsque vous rencontrez des infidèles, eh bien ! tuez-les au point d’en faire un grand carnage » Le Coran, sourate 47, v.4 (trad. de KASIMIRSKI).

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